Karel Zlín ou l’inspiration de l’Antiquité

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Karel Zlín, de son vrai nom, Karel Machálek, tire son pseudonyme de sa ville natale, l’ancienne capitale de la chaussure Baťa. Poète et plasticien, il a émigré en France en 1976 où il vit depuis. En 1992-1993, au cours du second septennat de François Mitterrand, il a réalisé, sur commande, pour le parc du château de Rambouillet deux sculptures monumentales, dont une intitulée La barque solaire. Il expose à l’heure actuelle certaines de ses œuvres à la galerie Orenda, à Paris. Entretien avec les galleristes Joëlle et Nicolas Rostkowski :

NR : « Nous avons découvert Karel Zlín par des relations amicales. Il a publié deux ouvrages dans le cadre d’Yveline Editions. Et nous avons été présentés dans ce cadre. Par ailleurs nous avons un très bon ami, Jacques Rupnik, qui est également collectionneur de l’œuvre de Karel Zlín. C’est à la suite de ces rencontres amicales que nous avons pu connaître l’univers de Karel Zlín, l’apprécier. Surtout au début la sculpture. Puis Karel Zlín nous a fait visiter son atelier de peinture. C’est là que nous avons trouvé des merveilles dont certaines sont actuellement sur nos murs. »

Quelles œuvres proposez-vous ? Pourriez-vous nous les décrire ?

NR : « Il y a trois types d’œuvres. Les sculptures d’abord : des sculptures en bronze de taille moyenne, figuratives surtout, très souvent liées à la mythologie grecque. Nous avons aussi des tableaux de deux sortes : des tableaux abstraits. Karel est un très grand coloriste. Parfois ça rappelle le mouvement surréaliste. Il pourrait se situer au même niveau que Max Ernst ou encore De Chirico. Il y a aussi de grands dessins figuratifs qui rappellent l’œuvre de Picasso. »

Et Karel Zlín a notamment réalisé autrefois une œuvre intitulée ‘La barque solaire’...

JR : « Tout à fait. Il a reçu d’ailleurs plusieurs commandes du ministère de la Culture. Il a été tout à fait à l’honneur au cours de ces années-là. Peut-être depuis lors est-il un peu oublié. Comme c’est un homme très secret il a poursuivi son œuvre... Nous, ce que nous essayons de montrer à la galerie, ce sont des œuvres d’un format qui n’est pas un format gigantesque comme ceux qu’on peut voir à la Fondation Coubertin ou au château de Rambouillet. Mais on peut y voir essentiellement la peinture, le dessin, car c’est un excellent peintre, même s’il est plutôt connu pour sa sculpture. »

L’exposition à la galerie Orenda s’achèvera le 15 mai.