La Ballade sur la péniche des frères Forman

Ta Ballada, photo: Yumi Hayashi, www.decalages.eu

En marge du festival de cirque Letní Letná, où, vous le savez, ils ont donné un spectacle intitulé Obsession, les deux membres de la troupe franco-tchèque Décalages ont également investi l’embarcation des frères Petr et Matěj Forman. C’est sur ce bateau, qui mouille au quai du quartier Holesovice que Seiline Vallée et Salvi Salvatore vont jouer leur production, du 3 au 5 septembre... Seiline Vallée en a parlé à l’occasion du festival.

« On a donc encore un autre spectacle qui s’appelle Ta Ballada, La Ballade. C’est un spectacle qui se joue dehors et on va d’ailleurs aller le jouer en France au mois d’octobre. Il est inspiré d’une légende japonaise qui raconte comment, dans les villages très pauvres des montagnes, quand les gens étaient trop vieux pour travailler, qu’il fallait les nourrir etc, les aînés devaient emporter le parent en haut d’une montagne qui s’appelle la montagne Narayama, et les y laisser mourir. Alors, oui, c’est un thème très dur, mais c’est aussi la vie... L’idée c’est comment de faire de la poésie avec des choses pas forcément légères, comment faire quelque chose de visuel. »

Y a-t-il d’autres spectacles encore en préparation, hormis ceux qui sont déjà préparés et déjà joués ?

« Oui, des idées, il y en a beaucoup, ça ne manque pas. On a au moins six spectacles dans nos tiroirs. Mais on a également d’autres activités : on vient de donner un stage pendant une semaine en Moravie avec de jeunes artistes de Hongrie, de Pologne et de Tchéquie. A la suite de quoi il y a eu un spectacle. Donc on crée durant l’année... En ce moment, dans le répertoire, on a Obsession et La Ballade. Mais d’autres spectacles de Décalages, il y en aura mais il faut trouver les financements, le temps. Les financements c’est le plus difficile, même si on a la chance d’avoir une production qui nous aide à monter nos spectacles. C’est un tout : c’est vrai que les idées artistiques, l’envie, tout cela est présent, mais après, il faut concrètement savoir comment fabriquer tout ça. Et c’est très lourd. »