La branche Europe du chinois CEFC devrait récupérer le contrôle de ses actifs en Tchéquie

CEFC, photo: ČTK

La société chinoise d’Etat CITIC Group a versé au groupe financier tchéco-slovaque J&T la somme de 11,5 milliards de couronnes (environ 450 millions d’euros), soit le montant de la dette que lui doit la branche Europe du chinois CEFC. Ce dernier devrait donc récupérer le contrôle de ses actifs que lui avait confisqué la semaine passée J&T qui s’inquiétait de la solvabilité de CEFC.

CEFC,  photo: ČTK
L’affaire a fait grand bruit en République tchèque ces derniers jours. Et pour cause, le groupe CEFC était symbolique du rapprochement économique entre Prague et Pékin, impulsé notamment par la volonté du chef de l’Etat Miloš Zeman (cf. http://www.radio.cz/fr/rubrique/faits/le-non-remboursement-des-actifs-de-cefc-peut-il-menacer-les-echanges-tcheco-chinois).

Depuis 2015, la branche Europe de CEFC a ainsi acquis de nombreux biens en Tchéquie, des bureaux, des hôtels, des brasseries et même le club de football du Slavia Prague. Un appétit qui semblait être l’illustration des vœux exprimés sous le mandat du gouvernement de Bohuslav Sobotka de faire de la République tchèque la porte d’entrée des investissements chinois en Europe.

Aussi, l’annonce, la semaine passée, du groupe financier J&T qu’il limogeait le conseil d’administration de CEFC Europe pour le remplacer par une direction de crise tout en reprenant le contrôle de ses actifs, n’est pas passée inaperçue.

Ce vendredi, un accord semble cependant avoir été trouvé. C’est la société Rainbow Wisdom, propriété de CITIC Group, qui a payé les dettes dues par CEFC Europe à J&T. Le groupe financier a accusé réception de la somme et a fait savoir qu’il commencerait à céder le contrôle des sociétés qu’il avait repris sous sa coupe. Rainbow Wisdom devrait au passage devenir actionnaire de J&T Finance Group.