La centrale nucléaire de Temelin a dû être arrêtée
L'arrêt, samedi peu après minuit, du premier bloc de la centrale nucléaire de Temelin a ravivé le débat sur la sûreté de cette centrale. Pour ses partisans, c'est une preuve de la perfection du système de sécurité. Pour les adversaires, une confirmation de leurs craintes que la centrale constitue un danger. Un résumé avec Jaroslava Gissubelova.
Samedi, à 1 heure 17 après minuit, le système de sécurité automatique a arrêté la marche de la réaction fissible au premier bloc de la centrale. Selon l'Office national pour la sécurité nucléaire, la raison de cet arrêt a été une erreur électronique. Le système de sécurité a émis un signe de ce que la surface d'eau est plus élevée que la norme ne l'admet dans le circuit secondaire n'ayant rien à voir avec le circuit atomique. Sur la base de ce faux signe des ordinateurs, les opérateurs ont arrêté la réaction fissible. Dana Drabova, présidente de l'Office national pour la sécurité nucléaire, qualifie le comportement de l'opérateur qui, après avoir reçu ce signe, a pris la gestion automatique du réacteur entre ses mains, de démarche non standard mais compréhensible, puisque motivée par des raisons de sécurité.
Depuis le 11 octobre, date de l'entrée en service d'essai du premier réacteur de Temelin, c'était déjà le troisième arrêt du réacteur. L'Office national s'attend à ce qu'il ne soit pas le dernier. L'essentiel est qu'il n'y a pas eu de fuite de la radioactivité et que personne n'a été menacé. L'enquête ouverte immédiatement après l'arrêt par une commission de 20 experts a rangé l'incident dans le degré zéro selon l'échelle internationale INES. C'est dire qu'il ne s'agissait pas d'atteinte aux fonctions de sécurité. La seule conséquence de l'arrêt de samedi sera le report de plusieurs jours de la reprise de la marche du bloc.