La coalition gouvernementale a établi son programme pour les deux prochaines années
Objet de négociations difficiles entre les trois formations qui composent la coalition gouvernementale, le programme du cabinet Gross est désormais défini jusqu'au terme de la législature actuelle, en 2006. Reste au jeune Premier ministre la difficile tâche d'obtenir la confiance des députés, lors d'un vote prévu pour mardi prochain.
Pour les commentateurs, le programme de Stanislav Gross ne comporte que de légers changements par rapport à celui de son prédécesseur, Vladimir Spidla. Réduire le déficit budgétaire, préparer l'entrée dans la zone euro, ne pas augmenter les impôts, exception faite des taxes sur le tabac, achever la construction des autoroutes menant vers l'Allemagne voisine, faire passer une nouvelle loi sur les loyers - telles sont quelques unes des principales priorités de l'ancien ministre de l'Intérieur, aujourd'hui chef du gouvernement.
Pour Miroslav Kalousek, président du parti chrétien démocrate, le seul à avoir participer aux négociations sans être membre de ce cabinet, ce programme est tout à fait réaliste:"Evidemment, nous prouverons que les priorités que nous avons fixées seront vraiment respectées, et ce car elles ont été fixées en prenant en compte les réelles ressources financières dont dispose ce gouvernement", a indiqué le président du KDU-CSL, qui, d'autre part, a insisté auprès de ses partenaires lors des négociations pour qu'un traité entre Prague et le Vatican soit signé.
Maintenant que ce programme est défini, Stanislav Gross doit obtenir la confiance des députés, la semaine prochaine. Ce vote sera loin d'être une sinécure pour le jeune chef du gouvernement. Dans une Chambre basse où il ne peut compter que sur une majorité d'une seule voix, un vote peut se jouer à très peu de choses. Deux députés sociaux-démocrates étant actuellement hospitalisés, des discussions ont déjà été entamé avec la principale formation de l'opposition, l'ODS, pour conclure un accord, une sorte de "gentleman agreement" pour que ces absences n'empêchent pas l'investiture du gouvernement. Un accord que les communistes, pour leur part, ont catégoriquement refusé d'envisager.