La défense anti-missile américaine: Prague et Varsovie trouvent un langage commun

Lech Kaczynski et Vaclav Klaus, photo: CTK

Comme on pouvait s'y attendre, l'éventuelle implantation en Europe centrale de dix intercepteurs de missiles et d'une station radar américains a été le principal thème des conversations qu'ont eues, lundi, au château de Lany, près de Prague, les présidents tchèque et polonais, respectivement Vaclav Klaus et Lech Kaczynski.

Lech Kaczynski et Vaclav Klaus,  photo: CTK
Le dîner de travail auquel Vaclav Klaus a invité son homologue polonais a eu lieu à la veille de l'ouverture à Prague, ce mardi, du deuxième volet des négociations entre des interlocuteurs tchèques et américains sur l'implantation d'une station radar en Tchéquie. C'est l'espace militaire de Brdy, situé à une soixantaine de kilomètres de la capitale tchèque, qui est envisagé. Les consultations en cours ont pour objet de préparer un traité sur la défense anti-missile qui constituerait le principal document lié à cette démarche. Le président polonais discutera à ce même sujet avec George Bush, en juin et en juillet prochains. Sans vouloir fournir plus de détails, Lech Kaczynski, a tout de même tenu à souligner lors de son séjour éclair à Prague :

« Lors de nos négociations avec les Etats-Unis, nous serons tout à fait solidaires avec la République tchèque. »

Lech Kaczynski et Vaclav Klaus,  photo: CTK
La concertation des approches de Varsovie et de Prague est également de rigueur pour le président tchèque, Vaclav Klaus.

« Nous réalisons tous les deux que nous avons affaire à une chose d'une importance extraordinaire pour le renforcement ultérieur des relations entre la République tchèque et la Pologne. Il faut absolument que nous jouions dans ce domaine ensemble, et non l'un contre l'autre ».

Le thème du bouclier anti-missile américain sera aussi très probablement évoqué lors du sommet des présidents d'Europe centrale qui se déroulera du 24 au 26 mai prochain, à Brno.