Traité de Lisbonne : Lech Kaczynski n’a pas fait changer d’avis Václav Klaus

Le président polonais Lech Kaczynski et son homologue Václav Klaus, photo: CTK

Le président polonais Lech Kaczynski a effectué une visite éclair en République tchèque, jeudi soir, où il a été reçu par son homologue Václav Klaus. Lech Kazcynski et Václav Klaus, deux chefs d’Etat réputés pour leur défiance à l’égard de l’Union européenne, dont les entretiens avaient pour thème central le Traité de Lisbonne. Mais en soulignant qu’il continuait de considérer le document comme « une erreur et une mauvaise chose pour l’Europe », cette rencontre entre voisins n’a nullement fait évoluer la position négative du président tchèque.

Le président polonais Lech Kaczynski et son homologue Václav Klaus,  photo: CTK
Avant son arrivée à Lány, résidence d’été du président tchèque, les médias tchèques avaient présenté la visite du président polonais comme une visite dont l’objectif était de faire fléchir la position de Václav Klaus à l’égard du Traité de Lisbonne. Un document que Václav Klaus considère comme « mort » depuis son rejet lors du référendum irlandais. Mais il n’en a rien été et Lech Kazcynski n’a sans doute même pas cherché à convaincre son homologue tchèque, même si, toujours selon les médias tchèques, il en aurait fait la promesse à Nicolas Sarkozy lors de son récent passage en France. Reste que le président polonais était sans doute bien conscient qu’il s’agissait là d’une cause perdue d’avance, comme l’a d’ailleurs confirmé, lui-même, et très clairement, Václav Klaus :

« Je ne cache pas que je considère le Traité de Lisbonne comme une erreur, comme une faute, comme une mauvaise chose pour l’UE. Pour moi, sans changement du résultat irlandais, cela n’a aucun sens de continuer à en parler. »

Le président tchèque a toutefois précisé qu’il n’avait, lui non plus, pas cherché à convaincre Lech Kaczynski de changer d’avis. Le président polonais a indiqué, de son côté, que l’Irlande jouait désormais un rôle clef pour l’avenir du Traité de Lisbonne. Il a ainsi rejoint sur le fond Václav Klaus, tout en précisant cependant que « sans l’Irlande le traité n’existe pas, mais la Pologne ne sera pas un obstacle à la ratification ». C’est donc finalement de la patience et du temps que les deux hommes ont réclamé.

En novembre prochain, le président tchèque effectuera une visite très attendue en Irlande. Lorsqu’il lui a été demandé, jeudi, s’il pensait qu’un changement de la position irlandaise était possible, il a répondu que les règles étaient les mêmes pour tout le monde et qu’il ne voyait donc pas de raison de faire valoir un autre résultat que le « non » qui est ressorti du référendum.