La délégation tchèque au sommet de l'Union européenne

P. Telicka, M. Zeman et J. Rusnok  à Barcelone, photo: CTK

La délégation tchèque est intervenue dans les travaux du sommet de l'Union européenne à Barcelone. Vaclav Richter.

P. Telicka,  M. Zeman et J. Rusnok  à Barcelone,  photo: CTK
Les Premiers ministres et les présidents des pays candidats à l'intégration à l'Union européenne ont été invités à participer, vendredi, pour la première fois, à la séance du sommet de Barcelone. L'Union a eu l'occasion d'essayer ainsi comment elle travaillera après son élargissement pouvant aller jusqu'à 28 pays membres. Selon certains dirigeants, dont le président de la Commission européenne, Romano Prodi, il est évident que l'Union doit subir une réforme administrative si elle veut travailler bien aussi après l'élargissement. La Tchéquie a été représentée au sommet par le Premier ministre, Milos Zeman, le ministre des Finances, Jiri Rusnok, et le vice-ministre des Affaires étrangères, Pavel Telicka. La délégation tchèque a contribué aux travaux du sommet par deux initiatives concrètes. En commun avec la Hollande elle a lancé un mémorandum sur la réforme des pensions de retraite et a présenté un projet de création d'une base de données européenne sur les offres d'emplois. "La République tchèque cherchait à présenter non seulement de jolies paroles, mais des projets qui sont peut-être petits et ennuyeux, mais aussi concrets et profonds," a déclaré le Premier ministre tchèque, Milos Zeman. La presse tchèque commente, dans ce contexte, la décision de l'Union de libérer les prix de l'électricité et du gaz pour les entreprises avant l'an 2004. Selon le journal Pravo, cela pourrait exposer à une forte pression les pays candidats, sur le point d'intégrer l'Union. La Tchéquie a eu déjà des problèmes avec les prix de l'énergie lors des pourparlers sur l'intégration et a été obligée de renoncer à sa demande de moratoire sur la libération des prix d'électricité de 35 %. On s'est exprimé aussi sur l'intention de l'Union européenne de réduire le chômage dans les pays membres pratiquement à zéro avant l'an 2010. Selon le député de droite tchèque, Jan Zahradil, auteur du « Manifeste de l'euroréalisme », ce n'est qu'un leurre pour calmer les électeurs au cours de cette année électorale. A son avis, il est très dangereux de créer des illusions sur le plein emploi.