Cyril Svoboda et Dominique de Villepin (Photo: CTK)
C'était une mission délicate pour le ministre tchèque des Affaires étrangères, Cyril Svoboda, qui a rencontré, à Paris, son homologue français, Dominique de Villepin.
Cyril Svoboda et Dominique de Villepin (Photo: CTK)
La visite a eu lieu ce jeudi, donc au moment où le Premier ministre tchèque Vladimir Spidla venait de déclarer que la Tchéquie n'était pas d'accord avec la France, l'Allemagne et la Belgique, pays ayant bloqué la procédure de soutien de la Turquie face à une éventuelle agression irakienne. Lors d'une conférence de presse à Paris donnée à l'issue de ses conversations avec Dominique de Villepin, le ministre tchèque a tâché donc d'expliquer et de défendre l'attitude tchèque sur ce problème. A son avis chaque pays membre de l'OTAN, qui se croit menacé, a le droit de demander qu'on ouvre la procédure pouvant aboutir aux mesures de protection préventives. "Chaque pays membre doit recevoir une réponse positive, l'ampleur de ce processus est à discuter," estime le ministre tchèque. Selon ses paroles, la décision du cabinet tchèque de soutenir la Turquie ne doit pas semer la discorde au sein de l'Alliance. La République tchèque désire seulement confirmer que chaque pays a le droit de demander une protection de sa sécurité conformément au Traité de l'OTAN signé à Washington. D'après Cyril Svoboda c'est la fiabilité de l'OTAN et la solidarité réelle entre ses pays membres qui seraient en jeu.
Rappelons que pour l'instant la Tchéquie conditionne son éventuelle participation à la guerre contre l'Irak par une nouvelle résolution du Conseil de sécurité de l'ONU. Cela n'a pas empêché cependant l'ambassadeur américain en République tchèque, Craig Stapleton, de déclarer, lors d'une conférence donnée, jeudi, à Prague, que la Tchéquie figurait parmi les alliés américains les plus dévoués dans la guerre contre le terrorisme. L'ambassadeur a salué aussi l'attitude positive du cabinet tchèque face à la protection de la Turquie.
La semaine prochaine le ministre Svoboda doit se rendre en Espagne et au Portugal. Il est évident qu'il se penchera avec ses interlocuteurs des deux pays aussi sur la crise irakienne et la situation au sein de l'OTAN.