La drogue dans la prison de Vinarice

Opération policière 'Motylek' (Photo: CTK)

La police a inculpé 53 personnes de production de drogues et de leur distribution dans les murs de la prison de Vinarice près de Prague.

Opération policière 'Motylek'  (Photo: CTK)
Quatre laboratoires de fabrication de pervitine, presque 16 000 doses de cette drogue de provenance tchèque, 3,5 kilogrammes d'éphédrine à base de laquelle la drogue est fabriquée, 53 inculpations - voilà le bilan d'une vaste opération policière menée depuis 13 mois contre la drogue dans la prison de Vinarice. Jiri Komourous, directeur de la Centrale nationale anti-drogue, précise que c'était la plus vaste opération de la police réalisée en collaboration avec le service pénitentiaire. Le réseau de producteurs et de distributeurs approvisionnant la prison est l'un des plus grands que la police tchèque ait démantelés.

L'opération a commencé à la fin de l'an 2001. Au bout de 13 mois, la police a trouvé 3 pistes par lesquelles la drogue coulait dans la prison: par l'intermédiaire de ses employés: un gardien, un éducateur et même une doctoresse de la prison assistée d'une infirmière. Le deuxième canal conduisait à travers un chauffeur qui approvisionnait la prison par la drogue cachée dans des baguettes de pain... Finalement, c'était les familles des détenus qui participaient au trafic...

Opération policière 'Motylek'  (Photo: CTK)
La police est arrivée jusqu'aux producteurs de la drogue, en trouvant leurs laboratoires - un se trouvait non loin de Vinarice, dans la région de Rakovnik, trois autres en Moravie. Les producteurs vendaient un gramme de pervitine pour 800 couronnes, alors que son prix en prison était de 4 fois plus élevé, précise Komorous. Parmi les inculpés, il y a aussi un employé de l'Institut de recherche pharmacologiques de Roztoky près de Prague. La police a prouvé que la drogue saisie dans la prison a été fabriquée à base d'éphédrine provenant de l'Institut en question. A part la drogue, la police a trouvé trois portables à l'aide desquels les groupes choisis de détenus organisaient le trafic de la pervitine.

Le service pénitentiaire ne cache pas que la drogue est présente, dans presque chaque établissement. La directrice du Service pénitentiaire, Kamila Meclova, pense soumettre un amendement à la loi qui élargirait considérablement les pouvoirs du service lors de la recherche des drogues dans les prisons tchèques.