La francophonie dans le sud de la Bohême se porte bien

« Dans ma famille déjà, mon grand-père était francophone, mon père est francophone et j'ai souvent entendu la sonorité de la langue française quand j'étais petit à la maison et ça m'a donc toujours beaucoup plu et au lycée j'ai choisi le français. C'est là où j'ai commencé vraiment à beaucoup aimer cette langue, la civilisation et la culture françaises et quand j'étais en quatrième année au lycée, j'ai choisi la langue française comme matière que j'allais étudier au niveau universitaire ».

...Ondrej Pesek est maître assistant à la Faculté de pédagogie de Ceske Budejovice et à la Faculté de lettres de Brno. Récemment, il s'est vu attribuer le prix Galica 2006, décerné pour les meilleures thèses aux étudiants de départements de langue française. La cérémonie s'est déroulée dans le cadre des Journées de la francophonie, qui ont eu lieu pendant le mois de mars et qui se termineront donc d'ici peu.

« Le prix que j'ai reçu a pour moi une grande importance... Pour moi, c'est une forme de reconnaissance du fait que mon travail était donc un travail de qualité. Je suis très heureux de l'avoir reçu... Le sujet de ma thèse était un peu abstrait. C'étaient les emprunts au latin en ancien français. Je voulais notamment par l'intermédiaire de ce sujet essayer de démontrer comment on peut concevoir l'étude de l'emprunt linguistique. J'ai choisi donc le sujet mentionné, car je considère que ce phénomène se prête bien à l'analyse de l'emprunt linguistique du point de vue de tous les niveaux de la langue. »

L'intérêt pour le français a tendance à augmenter, en République tchèque. Comment se présente la situation à Ceske Budejovice, métropole de la Bohême du Sud ? Ondrej Pesek :

« Je dois dire que nous avons relativement beaucoup d'étudiants. Nous formons les futurs enseignants de français et nous avons encore une formation professionnelle qu'on appelle en français langues étrangères appliquées, au niveau licence, en tchèque « bakalar ». Donc, pour ce qui est de l'intérêt pour l'enseignement du français, nous avons à peu près cent étudiants et dans des filières professionnelles, nous en avons près de soixante. L'intérêt pour le français est relativement grand, nous avons toujours beaucoup de candidats et on peut donc toujours choisir les meilleurs. «

Les possibilités en dehors de Prague sont-elles limitées par rapport aux opportunités offertes dans la capitale tchèque ?

« Je ne dirais pas. Tout le monde va bien sûr parler anglais si ce n'est pas déjà le cas, le français est une sorte de valeur ajoutée. Mais parler le français est sur le marché du travail un fait très positif. Et si quelqu'un maîtrise vraiment bien le français, il pourra travailler dans des entreprises françaises qui sont très nombreuses en République tchèque et dans des institutions européennes et, pourquoi pas, bientôt, en France... »