La guerre sur l'écran
film tchèque de guerre qui a failli obtenir la célèbre statuette : On doit s'entraider du jeune réalisateur Jan Hrebejk. Il nous raconte l'histoire d'un couple qui cache, durant toute la guerre, un ami juif, ayant échappé à la déportation dans un camp de concentration. Je ne vous dis rien de plus, en espérant que vous aurez bientôt l'occasion de voir le film. Moi, je l'ai beaucoup aimé, et pas seulement grâce aux acteurs que j'ai trouvés magnifiques et qui ont, d'ailleurs, reçus déjà un tas de prix aux festivals de cinéma tchèques. On doit s'entraider est une tragi-comédie, où le rire et le drame se côtoient, tout comme dans la réalité. Les personnages ne sont ni noirs ni blancs. Ils sont gris, comme nous tous : dans chacun se cache un courageux, mais aussi un couard. Et la Libération ? Les réalisateurs la montrent plutôt comme un chaos et pas vraiment comme un moment idyllique...
Maintenant, je vais laisser parler de ce nouveau film tchèque, mais aussi d'autres sujets, une spécialiste dans le domaine : Tereza Brdeckova, fille de Jiri Brdecka, grande figure du cinéma d'animation tchèque. Elle est aussi organisatrice des festivals du cinéma, journaliste et écrivain. Est-ce que la guerre est, d'après elle, toujours un thème d'actualité ? Et pourquoi certains cinéastes tchèques, comme Jan Hrebejk, tournent des films sur l'époque du nazisme, alors qu'ils ne l'ont pas vécue ?