La journaliste Renata Kalenska, rencontre.
Renata Kalenska, une jeune femme d'une trentaine d'années, se classe parmi les journalistes les plus connus dans le pays. Fidèle, depuis 1997, au quotidien Lidove noviny, elle a réalisé à ce jour pas moins de 300 interviews d'hommes et de femmes politiques notamment. Mardi 6 février, Renata Kalenska a reçu, à Prague, le prestigieux Prix du journalisme Ferdinand Peroutka.
« Pour moi, l'interview est la discipline la plus amusante, la plus simple et la plus intéressante. C'est d'ailleurs pourquoi je m'y consacre. La technique de l'interview, je l'ai apprise sur le terrain. J'étais jetée à l'eau, pour ainsi dire, il a fallu apprendre à nager. Ma première grande interview a été celle du cardinal Miloslav Vlk. C'était assez particulier, car je voulais aborder avec lui d'autres sujets que la foi. Je lui ai demandé, par exemple, à quoi ressemblerait sa vie s'il n'était pas croyant, si le célibat ne lui posait pas de problèmes, enfin des choses pareilles. Il était un peu embarrassé, mais finalement, très franc dans ses réponses. Alors c'était mon baptême du feu, j'ai appris à ne pas avoir peur. »
« Deux hommes dans ce pays refusent de m'accorder une interview : le président Vaclav Klaus et l'ancien Premier ministre Jiri Paroubek », a déclaré ouvertement Renata Kalenska lors de la remise des Prix Ferdinand Peroutka. En revanche, l'interview qui l'aurait le plus marquée serait celle de l'ancien ministre de la Culture, Pavel Dostal, décédé du cancer en été 2006.
« Cette interview s'est faire devant les caméras, lors du tournage d'un film documentaire sur les derniers jours de Pavel Dostal. C'était l'impression la plus forte que j'ai eue d'un entretien. »
Les interviews de R. Kalenska ont même inspiré un metteur en scène à l'écriture d'une pièce de théâtre satirique sur la situation politique en République tchèque. Elle-même se consacre à des activités très diverses.
« J'aime faire de la photo et voyager. Avec la documentariste Olga Sommerova, nous partirons bientôt en Nouvelle-Guinée, au Pérou et au Cambodge, où des organisations humanitaires, pour lesquelles nous avons réussi à collecter une certaine somme d'argent, vont construire des écoles. Nous allons donc suivre comment ça se passe sur place, Olga tournera un film et moi, j'écrirai un livre sur le sujet. Sinon, je devrais sortir une nouvelle, en mai... »