La liste des candidats pour les présidentielles se concrétise

Jaroslav Bures (Photo: CTK)

Après le week-end, on voit plus clair dans la question des candidats pour les présidentielles. Cinq noms figurent en ce moment sur la liste.

Jaroslav Bures  (Photo: CTK)
A l'issue d'un huis clos, samedi, la social-démocratie a annoncé le nom de son candidat aux présidentielles: c'est Jaroslav Bures, ex-ministre de la Justice. En le cooptant, la social-démocratie a respecté les résultats d'un référendum organisé en son sein. La 1ère place est revenue à Milos Zeman, ex-chef du parti et du gouvernement, mais celui-ci a refusé de se présenter au 1er tour. Depuis le huis clos de ce samedi, même sa candidature au deuxième tour est menacée, après que la direction du parti ait refusé de la voter.

Jaroslav Bures est donc candidat officiel du plus fort parti politique tchèque. Ses chances d'être élu sont pourtant considérées comme minimes. Bures ne jouit pas de l'appui des deux autres partis de la coalition gouvernementale, l'Union de la liberté et le parti chrétien-démocrate, qui a son propre candidat, Petr Pithart, président du Sénat. Pour l'Union de la liberté, un candidat social-démocrate acceptable serait Otakar Motejl, médiateur de la République, mais qui s'est placé 3ème au référendum. La désunion dans la coalition gouvernementale pourrait jouer au profit de Vaclav Klaus, candidat fort et univoque du Parti civique démocrate /ODS/, estiment des politologues. J'ai demandé par téléphone au politologue et commentateur, Josef Broz, de nous dire comment il voit les chances des candidats, et d'abord celles de Jaroslav Bures:

Jaroslav Bures et Vladimir Spidla  (Photo: CTK)
Résumé: Les sociaux-démocrates ont choisi une variante qui n'est pas acceptable pour les autres partenaires. Jaroslav Bures est un candidat faible. Milos Zeman, lui, joue la carte de la force, de son charisme, mais c'est une carte qui peut être perçue d'une façon plutôt négative. Il peut aussi comploter avec l'ODS, en proposant, par exemple, un échange avec le poste du chef du parlement. Josef Broz pense que la situation est assez compliquée, tout le monde calcule et à l'arrivée, c'est peut-être Petr Pithart qui pourrait s'avérer comme le grand vainqueur de tous ces calculs...