Quatre candidats se présenteront au premier tour des présidentielles
La liste des candidats pour le premier tour des présidentielles, le 15 janvier prochain, est complète. Qui sera le deuxième président de la République tchèque après Vaclav Havel, dont le mandat expirera le 3 février prochain?
Quatre candidats se présenteront au 1er tour des présidentielles, le 15 janvier prochain. Vaclav Klaus, pour le Parti civique démocrate, dont il est maintenant le président d'honneur. Les chrétiens-démocrates et l'Union de la liberté ont désigné un candidat commun, Petr Pithart, président du Sénat. Le parti communiste s'est mis d'accord sur l'ancien procureur militaire, Miroslav Krizenecky. La social-démocratie a confirmé, mercredi, la candidature de Jaroslav Bures, ex-ministre de la Justice.
Depuis la fondation de la Tchécoslovaquie, en 1918, ce sont les premières présidentielles dans lesquelles le vainqueur n'est pas connu à l'avance. Au contraire, il n'est pas exclu qu'aucun candidat ne soit élu au 1er tour. Conformément à la Constitution, le président est élu au scrutin secret et, si nécessaire, à 3 tours. Le 2e tour peut avoir lieu au plus tard 15 jours après le premier. Le candidat communiste, qui ne peut compter que sur les voix des députés de son parti, est hors jeu. Or, les trois autres candidats, non plus, ne peuvent être élus sans le soutien de partis autres que ceux qui les avaient nommés. Ainsi, les sociaux-démocrates, les chrétiens-démocrates et le Parti civique démocrate sont en train de composer leurs équipes de négociation.
La plus tendue sera la période précédant le 2e tour auquel seuls deux candidats ayant obtenu le plus de voix à la Chambre des députés et au Sénat, se présenteront. Au Sénat, c'est son chef, Petr Pithart, qui a la chance de bénéficier du plus grand soutien, alors qu'à la Chambre des députés, c'est le candidat social-démocrate, Jaroslav Bures. Vaclav Klaus est, pour l'instant, le seul candidat dont on sait qu'il est prêt à se présenter au 2e tour. Quant à la social-démocratie, le choix du candidat pour le 2e tour pourrait provoquer une crise interne entre les partisans de l'ex-chef du cabinet Milos Zeman qui veut s'y présenter, tandis que la direction du parti s'y oppose. Compte tenu des pièges du suffrage indirect à 3 tours, l'amendement de la Constitution au profit du suffrage universel direct n'est pas exclu non plus.