La liste du patrimoine culturel national comptera 274 éléments
La liste du patrimoine culturel national sera désormais élargie de trente-huit nouveaux éléments, suite à une décision prise lundi en réunion ministérielle.
C’est ainsi qu’ont été nouvellement classés, par exemple, la maison cubiste A la Vierge de Prague, l’église du Sacré-Cœur-de-Jésus dans le quartier de Vinohrady à Prague de l’architecte slovène Plecnik, la villa Primavesi d’Olomouc ou le fragment latin de la Chronique de Dalimil, qui date du début du XIVe siècle.
Bénéficier de la classification de « monument culturel national » en République tchèque signifie plus que d’être un simple « monument culturel ». Chef du département de protection des monuments au ministère de la Culture, Petra Ulbrichtová précise :« Nous avons par exemple en République tchèque près de 40 000 monuments culturels immobiliers, mais d’un autre côté, nous ne possédons que 200 monuments culturels nationaux environ. Outre leur valeur culturelle indéniable, ces derniers possèdent aussi une certaine valeur liée à leur contexte historique. En classant un monument culturel national, on confirme en fait sa valeur extraordinaire.»
Mais il ne s’agit pas seulement de cette confirmation ou d’une consécration symbolique. Les monuments culturels nationaux ont notamment le privilège de bénéficier d’une protection majeure de l’Etat et de disposer d’un accès plus facile aux subventions par rapport à d’autres monuments en lice.A partir du 1er juillet prochain, la liste des monuments culturels nationaux comptera au total 274 éléments. Comme on le sait, l’Etat a le pouvoir d’en rayer certains au cas où ceux-ci ne correspondraient plus aux critères requis. Mais il ne s’agit pas d’un cas de figure très courant. Le dernier exemple en date remonte aux années 1990 lorsque certains édifices à caractère « politique » et liés à l’ancien régime communiste, sans aucune valeur culturelle ou historique particulière, ont ainsi été rayés de la liste.