La loi sur le conflit d’intérêt a été finalement adoptée en Tchéquie
En dépit du veto opposé par le président Václav Klaus à la loi sur le conflit d’intérêt, la chambre des députés a adopté cette loi considérée comme controversée, à laquelle le Sénat s’était opposée auparavant. Les réactions sont houleuses et un prochain amendement n’est pas exclu.
Par rapport à la pratique actuelle, la nouvelle loi permettra de publier les déclarations de patrimoine des députés, des sénateurs, des membres du gouvernement et des fonctionnaires. La publication des données est aujourd’hui passible d’une amende et l’accès aux données est protégé par un code.
Pour la première fois, les politiciens à tous les niveaux, les chefs d’institutions publiques, du conseil bancaire de la Banque centrale, la direction de l’Office de contrôle suprême, les membres du Conseil audiovisuel et d’autres fonctionnaires publics doivent présenter la déclaration de patrimoine à la fin du mois de juin. Le chef du conseil législatif du gouvernement Cyril Svoboda est résolument contre :« Mon opinion est radicale, cette loi ne devrait pas exister, des normes comme celle-ci ne servent qu’à se décharger de la responsabilité, on ne connaît pas un seul cas d’inculpation d’après une loi pareille, cela ne fait que créer de faux espoirs. Je suis contre l’existence de cette loi : en ce qui me concerne, l’opinion publique devrait avoir un droit d’accès à toute sorte d’informations en cas de soupçon. »
La loi a été approuvée ce mardi et certains députés promettent déjà d’adopter d’ici à un an un nouvel amendement.