La mafia russe reprendrait ses positions en République tchèque

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Trois policiers tchèques, membres de la Brigade de répression du crime organisé, ont été décorés, la semaine dernière à Moscou, par le ministre russe de l'Intérieur, Rachid Nourgalïev. Ils avaient contribué au succès d'une enquête sur le meurtre de deux patrons russes. D'après le vice-président de la Police tchèque, Oldrich Navratil, il s'agit du premier cas de distinction de policiers tchèques à l'étranger. Pourtant, la coopération se développe aussi bien entre les forces de police que, malheureusement, entre les criminels, surtout dans le cadre du grand banditisme.

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Un policier russe, décoré à la même occasion que ses collègues tchèques, Sergeï Stepanov, a déclaré à la Télévision tchèque : « Le crime international est très développé, les contacts deviennent de plus en plus intenses et les activités criminelles ne connaissent plus les frontières. Pour cela, la coopération internationale entre les forces de police devient indispensable. ». Une coopération qui est confirmée par les forces de police tchèques, surtout celles de la Brigade de répression du crime organisé. En 1995, elle avait démantelé deux gangs de la mafia russe, originaires de Moscou et de sa périphérie, mais installés à Prague. L'un des « boss », Anatoli Katric avait été déclaré « personna non grata » en République tchèque. Pourtant, il semble que cette même personne ait séjourné il n'y a pas longtemps en Tchéquie. Comment cela est-il possible ? Parce que Katric possède, en dehors d'un passeport russe, un passeport israélien. Il serait donc venu « légalement » en Tchéquie, dans la station thermale de Karlovy Vary où il possédait des biens avant son expulsion, en 1995 et une interdiction de séjour de dix ans. Détails avec Blanka Kosinova, porte-parole de la Brigade de répression du crime organisé :

Karlovy Vary
« L'année dernière, Monsieur Katric a été informé qu'il faisait partie des 'personna non grata', en République tchèque. Il lui a été ordonné de quitter le territoire du pays. En commun avec les services de l'immigration, son interdiction de séjour sur le territoire tchèque a été prolongée. »

Si la coopération entre les forces de police tchèques et russes est tellement importante, c'est parce que la République tchèque reste un point de départ pour les activités criminelles de la mafia russe en direction de l'Europe de l'Ouest. Ses différents clans y sont solidement implantés et, comme on le voit dans beaucoup de cas, même interdits de séjour, ils y conservent de solides racines.