La médaille Saint Adalbert pour le père Noël Choux

Noël Choux

Vendredi soir, le Palais de l’archevêché à Prague a été le théâtre de la remise par le cardinal Miloslav Vlk de la médaille Saint Adalbert au prêtre français Noël Choux. Une façon d’apprécier ses longues activités déployées en République tchèque, notamment dans le domaine des médias et de la création cinématographique sur des sujets spirituels. Noël Choux explique en quoi consistait cette mission, d’abord en Tchécoslovaquie au début des années 1990, puis en République tchèque.

Noël Choux
« Beaucoup de travail, énormément de travail. Il fallait aussi apprendre le tchèque. Mais heureusement j’ai trouvé des gens qui ont pu faire la traduction, j’avais pris aussi un professeur particulier de tchèque… Ce n’était pas une mission facile, parce qu’il fallait inventer, mais c’était également quelque chose de très enthousiasmant. Il y avait beaucoup d’enthousiasme et j’ai vraiment vécu ces années avec beaucoup de bonheur même si j’étais assez fatigué par le travail, mais dans mon cœur, beaucoup de bonheur. J’ai trouvé ici beaucoup d’amis, je me sens maintenant à moitié Tchèque ».

S’agissait-il de mettre sur pied des émissions à caractère religieux ou plutôt d’insister sur le rôle de chrétiens dans les médias ?

« Il s’agissait en premier lieu du rôle des chrétiens dans les médias. Tout était à inventer, car avant, les chrétiens n’avaient pas de rôle dans les médias, ils étaient exclus, il fallait donc que les chrétiens inventent leur rôle. J’ai aussi beaucoup travaillé à ça avec les journalistes, on s’est réuni à l’Institut, on a discuté pour savoir comment être chrétien dans les médias, qu’est-ce que cela veut dire, que veut dire la déontologie etc. Toutes ces choses-là étaient à construire ici, c’était nouveau et j’ai trouvé ça formidable. J’ai beaucoup aimé ça et pour moi ce sont les meilleures années de ma vie. »

Et selon vos propres paroles, c’était une belle aventure…

« Etre en Tchéquie était une aventure humaine, parce que j’ai pu rencontrer beaucoup de gens qui sont devenus mes amis, j’ai ici beaucoup d’amis avec qui je suis très lié, d’avant la chute du Mur, mais d’après aussi. C’est en outre une grande aventure professionnelle : monter un Institut de la communication, monter une boîte de film, aider à monter un studio, inventer une manière de faire, mettre en place des émissions hors du circuit religieux, dans des moments de grande écoute, c’était vraiment une belle aventure professionnelle. Donc aventure humaine et aventure professionnelle. Et puis, comme chrétien et prêtre, j’ai pu partager avec beaucoup de gens. C’est ce que je souhaite à tout le monde : vivre une aventure comme ça».