La ministre de la Santé publique démise de ses fonctions
On s'y attendait un peu, sans trop y croire, après la manifestation et la grève des médecins du secteur privé, la semaine dernière. La décision est tombée mercredi matin et ne suscite qu'une brève surprise dans le monde politique tchèque : le Premier ministre, Jiri Paroubek, a remercié la ministre de la Santé, Milada Emmerova.
« Je pense, surtout, que le Premier ministre change souvent ses idées. La semaine dernière, il complimentait encore madame Emmerova, aujourd'hui il la démet de ses fonctions, donc je ne comprends pas. Ce que je reproche à Milada Emmerova est qu'elle poussait les compagnies d'assurances à dépenser plus d'argent qu'elles n'en recevaient de la part de leurs assurés. »
Le problème des compagnies d'assurances, le Premier ministre en est bien conscient et affirme :« Il est nécessaire de résoudre le problème de la liquidité de la Compagnie générale d'assurance maladie - VZP. Tout le problème, la crise de tout le secteur de la santé, réside dans la Compagnie générale d'assurance maladie qui se retrouve en incapacité de paiement. J'ai besoin de personnes qui, à la direction du ministère de la Santé, seront capables de résoudre ce problème avec moi. Je suis prêt à les aider au maximum. »
Et quelle sera la nouvelle direction ? On parle beaucoup de David Rath, le président de l'Ordre des médecins, mais aussi une personnalité très controversée. Le Premier ministre, Jiri Paroubek, lui aurait offert le poste et David Rath ne serait pas contre. Le chef du gouvernement se donne une semaine pour nommer le nouveau ministre de la Santé. Il envisagerait la nomination de deux personnes, mais s'est refusé à fournir toute autre information. Pour le Parti civique démocrate, leader de l'opposition de droite, il est clair que la Santé publique sera l'objet d'une radicale réforme après les législatives de juin 2006.