Le Président Vaclav Klaus refuse de nommer David Rath ministre de la Santé
Ce mardi, le Premier ministre tchèque Jiri Paroubek a présenté au Président de la République son projet de nomination de David Rath, ministre de la Santé. Le Président Vaclav Klaus a refusé de l'accepter.
Depuis le 12 octobre où la ministre de la Santé publique, Milada Emmerova, a été démise de ses fonctions, on attendait qui serait le nouveau chef d'un ministère dont on dit qu'il est gravement malade et qu'aucun des neuf ministres qui s'y sont succédés depuis 1993, n'a su guérir. Le nom annoncé ce jeudi par le Premier ministre Jiri Paroubek n'est pas une surprise : c'est David Rath, président de l'Ordre des médecins. Paroubek l'a préféré à l'autre candidat, Jiri Koskuba, vice-ministre de la Santé publique. De l'avis de Vaclav Klaus, David Rath ne peut pas être ministre car il est actuellement président de l'Ordre des médecins tchèques et les deux fonctions sont incompatibles. Cette fonction représente, selon lui, les intérêts des médecins et les défend face à l'Etat qui est représenté, lui, par le ministre de la Santé. Exercer simultanément les deux fonctions serait donc, à son avis, en contradiction avec la Constitution tchèque. Pourtant David Rath affirme vouloir suspendre l'exercice de son actuelle fonction durant la période de son éventuel mandat.
Jiri Paroubek a souhaité avoir à ce poste quelqu'un qui connaît la problématique du secteur et qui est capable de communiquer avec l'opinion publique. David Rath, 39 ans, lui convenait le plus. La critique de la première mutuelle dans le pays, la caisse générale d'assurance-maladie VZP, est le fil conducteur de la carrière de David Rath, ancien leader du syndicat des médecins. Sur ce point, il s'entend parfaitement avec Jiri Paroubek qui, lui aussi, juge que le problème de liquidité de la VZP est la principale cause de la crise du secteur.