La ministre de la Santé publique l'assure: l'étatisation des hôpitaux privés n'aura pas lieu
Une rencontre, lundi dans la matinée, entre la ministre de la Santé publique, Milada Emmerova, et le président de l'Ordre des médecins, David Rath, a mis fin aux craintes d'une étatisation des hôpitaux privés en Tchéquie.
Placer la santé publique tchèque sous l'entière gestion de l'Etat et étatiser les hôpitaux privés, ainsi pourrait-on résumer le projet de la réforme de la santé publique mis au point par une commission d'experts du parti social-démocrate. Sa publication, à la fin de la semaine écoulée, a provoqué des réactions houleuses. Point étonnant, car la commission proposait que l'Etat rachète les hôpitaux et les cabinets de médecin privés et les fasse passer dans la gestion des régions et communes. Mieux même, elle proposait un contrôle rigoureux de la prescription des médicaments et des procédés de traitement. Heureusement, il n'en est rien. Les réactions à la publication du projet ont été plus qu'indignées. L'Association des médecins privés, Skalpel, a même demandé le départ de la ministre. Nous rappellerons que le projet de conception soumis était déjà le troisième depuis le début de l'année, et que les deux précédents ont coûté leur poste aux prédécesseurs de la ministre actuelle. En premier lieu, il s'agit de trouver un remède à l'endettement qui s'élève actuellement à 14 milliards de couronnes. L'étatisation des hôpitaux privés ne sera pas ce remède et elle ne figure pas dans les plans de conception de la santé publique: la ministre de la Santé, Milada Emmerova, en a assuré David Rath. Comme elle l'a dit, la commission qui a mis au point le projet a été dissoute, et ses conclusions ne seront pas acceptées. Une nouvelle conception de la santé publique tchèque sera présentée avant la mi-novembre.