La 'Petite taupe' et d’autres merveilles du cinéma tchèque s’invitent à Paris

'Petite taupe'

L’association Cinémapublic organise pour la 24e fois déjà le Festival international de cinéma jeunes publics, qui débute ce mercredi 29 janvier dans seize salles de la région du Val-de-Marne. Si l’ambition du festival est de présenter des films inédits, les organisateurs cherchent également à les mettre en avant auprès des distributeurs et ainsi contribuer à la diffusion la plus large possible de ces pépites du cinéma souvent très peu connues. Chargée de la communication et du développement du festival, Cécile Morin a dévoilé au micro de Radio Prague le programme riche et varié d’une édition 2014 qui contient non seulement des films venus de Belgique, de Suisse, de Russie ou d’Allemagne, mais aussi une rétrospective des perles tchèques, faisant la base de la cinématographie du pays, mais qui restent pourtant très peu diffusées en France.

C’est déjà la 24e édition de ce festival, est ce que vous pouvez nous dire en quelques mots son histoire ?

« Il a été créé pour présenter des films de qualité au jeune public du Val-de-Marne, le département au sud de Paris. Le festival a lieu dans plusieurs salles du Val-de-Marne, à savoir les salles associatives et gérées par les municipalités, pour présenter des films. Donc il a été créé dans ce sens, au début. »

Et qu’est ce qui fait son succès auprès du jeune public, vu qu’il s’agit de la 24e édition ?

« Alors maintenant c’est devenu un rendez-vous pour les enfants et les parents du Val-de-Marne, dans le sens où on présente beaucoup de films inédits, qui ne sont pas distribués en France, avec beaucoup de rendez-vous festifs, des ciné-concerts, des expositions. Donc chaque année de plus en plus d’enfants participent au festival. »

Cette année le festival est essentiellement orienté vers les ‘merveilles du cinéma tchèque’, qu’il s’agisse de longs métrages ou de contes, alors pourquoi le cinéma tchèque ? Quelle a été l’impulsion de vouloir projeter des films tchèques ?

'Petite taupe'
« L’idée dans le cadre du festival c’est de présenter chaque année une ou deux thématiques comme cette année. Cette édition présente ‘Peintures et cinéma’, donc les rapports entre cet art et le 7e art, et nous avons également voulu projeter des films de la cinématographie tchèque, qui est très riche surtout pour les enfants. Nous avons donc travaillé sur deux axes, à savoir ‘Les contes et fééries’, parce qu’il y a beaucoup d’adaptations de contes de fées par des réalisateurs de ce pays, et nous avons aussi travaillé sur les jouets qui prennent vie à travers la thématique ‘Histoire de jouer’. L’idée c’est donc de présenter des films de grands réalisateurs tchèques, qui ne sont pas forcément très connus ici. Bien sûr nous présenterons des films de Zdeněk Miller, qui est assez connu des enfants français. Mais l’idée principale c’était de présenter des films qui ont fait la gloire du cinéma tchèque, mais qui n’ont jamais pu être présentés ici. »

Pensez-vous que le jeune public français est plus familiarisé avec le cinéma tchèque animé qu’avec le cinéma joué ?

'Katia et le crocodile'
« En fait, il y a quand même des grands classique tchèques comme par exemple ‘Katia et le crocodile’ (Káťa a krokodýl), qui ont été énormément diffusés dans les salles françaises, mais l’idée c’était aussi de présenter des films d’animation, avec plusieurs techniques, que ce soit du dessin animé mais aussi des marionnettes. Les auteurs tchèques connus en France sont plutôt Zdeněk Miller, Karel Zeman. Mais le corpus des films est assez limité malheureusement. Et l’idée c’était de montrer aussi des épisodes de séries comme ‘Pat et Mat’, ‘Dorotka’, donc d’élargir un petit peu le champ des œuvres. »

A quel public ce festival est-il principalement destiné ?

'Le petit chat bleu'
« Le festival s’adresse aux enfants entre 3 et 15 ans, mais l’idée des deux thématiques c’était justement d’adresser la thématique des ‘Merveilles du cinéma tchèque’ aux plus jeunes, et la thématique ‘Peinture et cinéma’ aux adolescents. Sinon, il y a des programmes même à partir de 2 ans, avec un ciné-concert, avec des films de Zdeněk Miller, ‘Le petit chat bleu’ (‘Modrý kocourek ’) et ‘Sametka la chenille’ (ces deux court-métrages de Zdeněk Miller seront mis en musique par Mimo the Maker et Abdellah Souni, ndlr). Il y aussi une exposition-jeu qui sera présentée à Orly, une exposition qui a pas mal tourné en République tchèque et en Slovaquie. Il s’agit d’une exposition avec des dominos, des labyrinthes, des jeux des 7 différences, autour de l’univers de Zdeněk Miller et de la ‘Petite taupe’. C’est la première fois que cette exposition est présentée à l’étranger, donc nous sommes ravis de la présenter au centre culturel d’Orly. »

Selon vous quel est le personnage tchèque le plus connu du jeune public français ?

« En France, je pense que c’est la ‘Petite taupe’ qui est le personnage le plus connu, et vraiment tout le bestiaire de Zdeněk Miller, puisque récemment ‘Les aventures de Poupi’ sont sorties sur les écrans. »

« Toutes les informations sont à retrouver sur le site du festival, www.cinemapublic.org. Donc venez nombreux pour découvrir les films, les expositions, le ciné-concert. J’espère que ce reportage vous aura donné envie de venir dans les salles du Val-de-Marne, dès demain et jusqu’au 11 février. »