La politique de Milos Zeman
Le président sortant de la social-démocratie tchèque, Milos Zeman, n'a pas oublié de faire un bilan de sa politique. Vaclav Richter.
Tout d'abord, il faut souligner que Milos Zeman n'abandonne pas le poste de Premier ministre et le gardera très probablement jusqu'aux législatives en 2002. Avant de passer la présidence de la social-démocratie à Vladimir Spidla, Milos Zeman a retracé ses activités. Il a mis l'accent sur la consolidation et l'ascension de la social-démocratie tchèque et sur la reprise économique, qu'il considère comme les plus grands succès de sa politique. Il n'a pas oublié, non plus, les résultats de la lutte contre la corruption, qu'il trouve satisfaisants, bien qu'il avoue qu'il reste encore beaucoup à faire, dans ce domaine. Il a refusé les projets de ceux qui voulaient l'élire président d'honneur du parti, mais il n'a pas pu refuser le poste de membre de la présidence du parti, poste qu'il occupera en tant que Premier ministre. Il a fixé, aussi, l'objectif ambitieux de son parti - remplacer le gouvernement minoritaire par un gouvernement majoritaire social-démocrate. Comme s'il voulait démontrer qu'il était loin de partir de la scène politique, il a attiré l'attention des médias en se prononçant sur certains thèmes d'actualité. Lors d'un débat télévisé avec le président du Sénat, Petr Pithart, il a exhorté les agriculteurs tchèques à demander un dédommagement de l'Union européenne, pour pouvoir faire face aux retombées des mesures prises par l'Union contre la maladie de la vache folle. A la même occasion, il a critiqué les grâces présidentielles accordées par Vaclav Havel, avant que les personnes graciées aient été traduites devant un tribunal. Selon Milos Zeman, aucun des ministres de la Justice, qui ont occupé ce poste au cours de ces dernières années, n'est d'accord avec l'octroi de la grâce présidentielle, avant le début du procès. Sa déclaration a provoqué une réaction du porte-parole du Président, Ladislav Spacek, selon lequel Vaclav Havel, en accordant la grâce tient compte, avant tout, de l'urgence de différentes affaires. En somme, Milos Zeman, en abandonnant une de ses fonctions, n'a pas laissé de doute qu'il reste une personnalité marquante de la vie publique tchèque.