La position tchèque envers le Traité de Lisbonne reste trouble
Le début de la présidence française de l’Union européenne a été marqué par le refus du président polonais de signer le Traité de Lisbonne et la réaction positive de son homologue tchèque. La Tchéquie va présider l’Union européenne après la France, au premier semestre 2009, mais aura-t-elle d’ici-là ratifié le Traité de Lisbonne ?
La majorité des commentaires affirment que la position expectative de la République tchèque à l’égard du Traité de Lisbonne est une chose positive. Le commentateur du quotidien économique Hospodářské noviny pense que le Premier ministre Mirek Topolánek jongle avec le traité, qu’il ne se dépêche pas et attend le verdict de la Cour constitutionnelle et de voir ce que vont faire les Irlandais. « Cette position ne manque pas de bon sens, car activer la ratification n’apporterait rien, d’autre part le refus du traité nuirait à la réputation du pays », conclut l’auteur de l’article.
Dans une émission de la Télévision tchèque, l’eurodéputé Jan Zahradil, qui représente à Bruxelles le Parti civique démocrate, leader de la coalition gouvernementale, s’est vu poser la question : « le président tchèque pourrait-il faire comme son homologue polonais et refuser de signer le Traité de Lisbonne ? » Il a répondu :« Je ne le sais pas et je ne voudrais pas spéculer sur cette question. Mais pour qu’une telle possibilité théorique se présente, il faudrait d’abord que ce traité soit adopté par les deux chambres du Parlement, ce qui est encore loin d’être le cas pour l’instant car il est examiné par la Cour constitutionnelle. Attendons donc ce qui va se passer et quelle sera la situation à l’automne. »
En effet, c’est à l’automne que la Cour constitutionnelle pourrait rendre son verdict et le Parlement pourrait dès lors ratifier le Traité de Lisbonne d’ici à la fin de l’année, avant le début de la présidence tchèque de l’Union européenne. En sera-t-il ainsi ? Le président Václav Klaus refusera-t-il de le signer ? L’avenir nous le dira.