La qualité des soins hospitaliers notée par les patients
Au mois de novembre et au début du mois de décembre derniers, le ministère de la Santé a réalisé une vaste étude intitulée « La qualité vue par les patients » dont l’objectif était de contrôler la qualité des soins dans les établissements hospitaliers tchèques.
Plus de 23 000 patients hospitalisés dans 27 établissements sous la tutelle du ministère de la Santé ont participé à la réalisation de cette étude. Elle ne concernait que ces établissements, car les hôpitaux régionaux ou privés ont refusé d’y prendre part. Il s’agissait uniquement de savoir comment les malades se sentent dans les hôpitaux car, comme l’affirme Markéta Hellerová, vice-ministre de la Santé, cela se reflète considérablement sur les résultats des traitements appliqués. En général, les patients se sont déclarés satisfaits du respect des dates d’admission à l’hôpital, de la fréquence des visites des médecins, du traitement de la douleur ou de la participation de la famille à la guérison. D’un autre côté, beaucoup de choses sont à améliorer. Plus de détails sur les insuffisances avec la ministre démissionnaire de la Santé, Daniela Filipiová :
« Il s’agit par exemple de l’intimité des patients, quand le médecin ou l’infirmière soigne un patient et que d’autres personnes sont présentes. Je suis persuadée que c’est une question très sensible, comme le respect de l’intimité lors des examens. Une autre chose m’a frappée, le manque d’hygiène dans les sanitaires, ce qui me semble inacceptable dans des établissements hospitaliers. Les patients se plaignent aussi souvent du fait que le médecin ne se présente pas et ainsi, ils ne savent pas avec qui ils communiquent. »
Ajoutons encore que les patients critiquent surtout l’heure beaucoup trop matinale du réveil (autour de 5 h 30), alors qu’ils doivent ensuite attendre longtemps pour recevoir le petit-déjeuner. Cela est le résultat d’une mauvaise organisation, quand les infirmières du service de nuit sont contraintes de prendre la température et de prodiguer certains soins avant la fin de leur service à 6 h. Les heures des repas ou la qualité de la nourriture ont aussi été souvent critiquées. D’après les résultats de l’étude, le ministère de la Santé a établi un classement des hôpitaux qu’il administre. Ces résultats pourront avoir une influence directe sur la rémunération des employés, car le ministère compte contrôler plus souvent la satisfaction des patients dans les années à venir. Où est-on le mieux soigné en Tchéquie ? A l’hôpital universitaire d’Ostrava, à l’Institut oncologique Masaryk de Brno ou à l’hôpital Na Homolce de Prague. Les plus grandes insuffisances ont été constatées à l’hôpital de Prague Vinohrady ou à l’hôpital universitaire de Brno.