La Radio tchèque aujourd'hui, en bref...
Aujourd'hui, on a beaucoup parlé de l'histoire de la Radio tchèque. Et son présent ? En tout, elle compte près de 1400 employés, dont un millier à Prague et autour de quatre cents dans les onze studios régionaux. Selon les sondages, un Tchèque sur trois écoute, au moins une fois par semaine, une des stations de la Radio publique.
Aujourd'hui, on a beaucoup parlé de l'histoire de la Radio tchèque. Et son présent ? En tout, elle compte près de 1400 employés, dont un millier à Prague et autour de quatre cents dans les onze studios régionaux. Selon les sondages, un Tchèque sur trois écoute, au moins une fois par semaine, une des stations de la Radio publique. L'auditeur a le choix entre quatre grandes stations nationales : la première et la plus écoutée, c'est Radiozurnal, qui diffuse l'information continue. Elle est suivi de Praha (Prague), une station qui se veut familiale, et de Vltava, axée sur culture. Enfin, n'oublions pas l'ancienne « branche » tchèque de Radio Europe libre, appelée aujourd'hui Radio tchèque 6, qui propose essentiellement des analyses et des commentaires politiques.
Depuis plusieurs années, les Tchèques peuvent suivre les émissions de la Radio publique en direct sur Internet. Nous, les journalistes, nous sommes bel et bien obligés de nous adapter aux nouvelles technologies : depuis l'ouverture, en 2000, du nouveau bâtiment de la Radio, avec des studios numérisés, les bandes sont définitivement tombées aux oubliettes. Mais assez des chiffres et de la technique : après une petite pause musicale, je vous parlerai d'une émission radio au top de la popularité en République tchèque depuis, tenez-vous bien, plus de quarante ans !
Chaque samedi après-midi, sur la station Radiozurnal, cet indicatif ouvre Le Carnet des correspondants, un magazine composé de reportages de nos correspondants à l'étranger. Vedunka Lunardi à Rome, Marie Woodhamsova à Vienne, David Stahlavsky à Berlin, Jan Smid à Paris, Petr Voldan à Moscou, Miroslav Konvalina à Washington... et j'en oublie encore... Basés un peu partout dans le monde, ils nous préparent, le samedi, un cocktail aux goûts très divers : un peu de politique et beaucoup de culture, mais aussi du sport, de la cuisine, des curiosités, des modes de vie, des traditions, des villes et régions à découvrir.
Israël, Palestine, Algérie, Egypte, Iran, Pakistan, Inde... Il reste peu de pays du Proche-Orient que Pavla Jazairiova, journaliste aventurière et vedette incontestée de la Radio tchèque, n'a pas sillonnés. Née en France, elle débute, au milieu des années 60, dans les émissions internationales de la Radio tchèque, avec son futur mari, un journaliste irakien. Un peu plus tard, Pavla Jazairiova se met à voyager. Femme courageuse et énergique à la voix étonnamment douce, elle est une fine observatrice et critique impitoyable de notre réalité et, en même temps, une excellente conteuse. Dans l'un de ses reportages, riches en couleurs et en odeurs, elle nous a emmenés dans la plus ancienne ville du monde, Jéricho.
« Jéricho est une ville de l'autonomie palestinienne. Si vous y allez de Jérusalem, vous suivez une route qui mène à travers un désert montagneux, avec des rochers blancs et jaunes. La route descend : Jéricho se trouve dans la vallée du Jourdain, là-bas, ce n'est plus le désert, mais l'humidité et une nature verdoyante. Des plantations de bananes et de la vigne. L'humidité et la chaleur. Les deux sont à peine supportables... Dans la vallée du Jourdain coule, logiquement, le fleuve du même nom. Un large ruisseau, dirait-on. Ici, l'eau n'a jamais été abondante... A quelques kilomètres d'ici, le fleuve se jette dans la mer Morte. Ses bords ont la couleur blanche du sel... »