La République tchèque est depuis trois ans membre de l'Union européenne

Photo: Commission européenne

Le 1er mai, trois années se sont écoulées depuis l'adhésion de la République tchèque à l'Union européenne. Pas de célébrations, mais plutôt des analyses des défis que la nouvelle Europe à vingt-cinq se devait de relever.

L'élargissement de l'Europe des Quinze à Vingt-cinq a eu un impact positif sur les économies des Etats anciens et nouveaux, constate la déclaration officielle de la Commission européenne, ainsi que les études indépendantes publiées à l'occasion du troisième anniversaire de l'événement. Selon l'analyste Petr Zahradnik, de Conseq Finance, les Tchèques apprennent à profiter des avantages que notre adhésion à l'UE a apportés, comme la possibilité de puiser dans les fonds structurels ou la libre circulation des personnes :

« C'est un mythe qu'il est interdit aux Tchèques de travailler en Allemagne ou en Autriche, ce n'est pas du tout vrai, seulement le travail dans ces pays pose certaines barrières administratives supplémentaires, à l'opposé d'autres Etats tels que l'Irlande, la Grande-Bretagne, la Suède ou encore, tout dernièrement, les Pays-Bas. »

Marketa Sichtarova
Pour Marketa Sichtarova, de Next Finance, les avantages de l'adhésion sont incontestables : ouverture des frontières, croissance des échanges commerciaux mais aussi des salaires et baisse du chômage. Il y a toutefois aussi des désavantages :

« Quant aux revers de l'élargissement, je ne peux pas ne pas mentionner la politique agricole commune qui est, à mon avis, une politique bien socialiste, ou encore le taux de bureaucratie considérable. Une question controversée, c'est la possibilité de puiser dans les fonds communautaires qui conduit à une redistribution des richesses, et ici, la question se pose de savoir si, sans cette redistribution, l'UE en tant qu'ensemble n'aurait pas pu augmenter ses richesses plus rapidement. »

Photo: Commission européenne
Si les résultats des échanges commerciaux entre les anciens et les nouveaux membres sont convenables, pour le président tchèque Vaclav Klaus, eurosceptique, l'adhésion n'a eu aucune influence mesurable sur la croissance économique de la Tchéquie, et l'intégration européenne n'existe pas, seulement un modèle de gérer l'espace européen, comme il l'a constaté lors de sa récente visite en Slovaquie. Quant au cabinet tchèque, une semaine avant le troisième anniversaire de l'adhésion du pays à l'UE, il a pris une position officielle à l'égard de la réforme institutionnelle en soulignant son souhait de terminer les négociations à ce sujet avant 2009, date de la présidence tchèque de l'UE. Le slogan proposé pour cette future présidence est le suivant : une Europe sans barrières, la compétitivité, la dérégulation, la libéralisation de la politique commerciale et les quatre libertés fondamentales de l'Europe unie que sont la libre circulation des personnes, des biens, des services et des capitaux.