Les funérailles du pape Jean-Paul II ont lieu ce vendredi : la République tchèque est devenue ces derniers jours le lieu de passage de milliers de Polonais qui se rendent en masse à Rome, tandis que les Tchèques, moins fervents mais aussi moins croyants, se contentent de préparatifs plus « classiques ».
Les Polonais en route (Photo : CTK)
Tous les chemins mènent à Rome, et pour les deux millions de Polonais attendus dans la ville pour rendre un dernier hommage à « leur » pape, un de ces chemins passe par la République tchèque. Depuis quelques jours, les passages frontaliers entre les deux pays et les routes de République tchèque, voient circuler un nombre inhabituel de voitures et d'autocars immatriculés en Pologne. Et rien n'arrête ces fervents pèlerins, pas même le fait que les trains spécialement mis en place en direction du Vatican soient complets, puisque les abords des voies rapides dans les zones frontalières sont aussi occupés par de jeunes autostoppeurs polonais qui brandissent une pancarte indiquant le Saint-Siège. Si l'afflux est massif à l'approche des cérémonies prévues ce vendredi, la police tchèque n'a pas, pour l'heure, observé de complications ou d'embouteillages trop importants.
Les Tchèques en route (Photo : CTK)
Parmi les quatre millions de croyants attendus à Rome, on estime le nombre de Tchèques désireux de se recueillir sur la dépouille de Jean-Paul II entre 3 000 et 4 000 personnes. Dès mercredi, des autocars pleins sont partis, surtout de Moravie pour un trajet d'une vingtaine d'heures, durée qui, fort probablement, devrait s'allonger étant donné que ces pèlerins venus de toute l'Europe et convergeant tous vers un même but provoquent des bouchons notamment en Italie.
Jean-Paul II (Photo : CTK)
Quand bien même les Tchèques sont les champions de l'athéisme en Europe, des hommages sont rendus au pape polonais, figure de l'anticommunisme, un peu partout dans le pays. Les croyants de la ville d'Ostrava par exemple, pourront assister à la retransmission des funérailles du pape, sur grand écran et en direct, émission spéciale prévue par la télévision publique tchèque. La Moravie, région de tradition moins anti-cléricale que la Bohême, est déjà le centre aimanté de fidèles qui viennent signer le livre de condoléances.
Photo : Martina Schneibergova
En outre, mercredi, le gouvernement tchèque a décidé que ce vendredi serait jour de deuil en République tchèque. De même, les drapeaux seront mis en berne sur les bâtiments publics. Cette décision gouvernementale fait suite à la proposition faite dans ce sens par le groupe parlementaire des chrétiens-démocrates.
