La République tchèque va se retirer partiellement d'Irak

Moins de soldats en Irak et plus en Afghanistan. Telle est la principale modification qui ressort du plan d'action de la République tchèque dans les missions à l'étranger pour 2008 adopté, lundi, par le gouvernement. Si le contingent militaire tchèque le plus important continuera d'opérer dans les Balkans comme cela était le cas jusqu'à présent, le ministère de la Défense entend en revanche revoir à la baisse les effectifs de ses troupes en mission en Irak et renforcer sa présence en Afghanistan.

Après les annonces récentes de la Grande-Bretagne, des Etats-Unis ou encore de la Pologne, la République tchèque se range donc également parmi les pays qui envisagent de retirer progressivement leurs troupes d'Irak, où elles sont présentes depuis 2003. Si, comme cela est probable, le Parlement donne son aval au projet du gouvernement, le nombre de soldats tchèques présents en Irak devrait être divisé par cinq, comme l'a expliqué plus en détails la ministre de la Défense, Vlasta Parkanova, à la sortie du Conseil des ministres :

« Le gouvernement a approuvé un nombre total maximum de cent soldats pour la période allant du 1er janvier au 30 juin de l'année prochaine, puis de vingt soldats à partir du 1er juillet jusqu'à la fin de l'année. Le projet que j'ai présenté à mes collègues devait être obligatoirement élaboré en tenant compte des engagements qui découlent de notre qualité de membre dans les organisations internationales et des priorités de la politique extérieure de la République tchèque. »

En Irak, la République tchèque participe à l'Opération des Forces multinationales de coalition. La réduction des effectifs devrait essentiellement concerner les militaires chargés de la garde d'une base placée sous commandement britannique à Bassora, dans le sud du pays, là où se trouve l'essentiel du contingent. En revanche, le nombre d'éléments opérant à Bagdad et chargés de l'entraînement des forces armées de l'armée irakienne pourrait, lui, légèrement augmenter.

Pour ce qui est de l'Afghanistan, où la République tchèque devrait dépenser l'essentiel des 68 millions d'euros consacrés en 2008 aux missions de paix à l'étranger, soit 3,5 % du budget du ministère de la Défense, le gouvernement de Mirek Topolanek a accepté de renforcer sa contribution à la mission placée sous la tutelle de l'OTAN. Le nombre de militaires tchèques pourrait ainsi presque doubler et passer de 224 à 415. Cet accord se traduira sur le terrain notamment par le renouvellement de la mission de l'hôpital de campagne à Kaboul, la présence d'une équipe de reconstruction constituée d'environ 200 soldats et spécialistes civils dans la province de Logar ou encore l'intégration d'environ 70 hommes à un groupement néerlandais stationné dans le sud du pays, dans le cadre de la Force internationale d'assistance à la sécurité.

Reste que, comme pour cette année, le contingent tchèque le plus important opèrera en 2008 au Kosovo avec 550 soldats qui contribueront de nouveau au maintien de la sécurité.