Les missions militaires tchèques à l’étranger confrontées à de graves problèmes
Vendredi dernier a été une journée noire pour le gouvernement à la Chambre des députés. Non seulement l’opposition a réussi à faire passer le projet communiste d’abolition des taxes de régulation sur les soins médicaux, mais elle a aussi réussi à imposer le refus du plan des missions étrangères de l’Armée tchèque pour 2009.
Le projet du ministère de la Défense répond aux conditions posées par la social-démocratie pour qu’elle accepte le plan des missions militaires étrangères : un contingent de 500 soldats au maximum dans le cadre de la mission ISAF en Afghanistan et le retrait des spécialistes dans la lutte anti-terroriste qui participent à l’opération « Liberté immuable » également en Afghanistan. Le gouvernement devrait discuter de ce projet le 5 janvier, mais s’il n’est pas adopté par le Parlement, les soldats tchèques devront rentrer de l’étranger après le 1er mars 2009. Une opération très compliquée, comme l’explique le chef de l’état-major de l’Armée tchèque, Vlastimil Picek :
« En ce qui concerne nos propres soldats, nous pouvons les rapatrier en deux mois. Par contre, il nous serait impossible de rapatrier en deux mois la très grande quantité de matériel que nous avons en Afghanistan. Nous aurions besoin de trois à quatre mois, selon les possibilités aussi de nos partenaires au sein de l’OTAN, car nous n’avons pas de moyens de transport stratégiques. Si nous voulions assurer le transport par nos propres moyens, en utilisant les sociétés de transport, cela coûterait très cher. »D’après Vlastimil Picek, le plus compliqué serait encore de décider avec les partenaires de l’OTAN à qui confier les localités contrôlées par les soldats tchèques. Il espère qu’un compromis sera trouvé au Parlement et assure que les soldats tchèques sont capables d’accomplir leurs tâches en mission à l’étranger même en plus petit nombre.