« La révolution européenne de 1989 et l'avenir de l'Europe »
La conférence internationale « La Révolution européenne de 1989 et l'avenir de l'Europe » s'est déroulée au Château de Prague vers la fin de la semaine dernière. Organisée par les fondations allemandes Friedrich Ebert et Heinrich Böll, elle a réuni environ quatre-vingts personnalités ayant contribué aux changements politiques dans les pays de l'ancien bloc soviétique vers la fin des années quatre-vingts. Astrid Hofmanova.
Vendredi, le premier jour de la conférence, les participants ont entendu les discours du Président de la République, Vaclav Havel, de son ancien homologue hongrois, Arpad Gönz, et du politologue français, Jacques Rupnik. Aux dires de Vaclav Havel, les pays postcommunistes doivent aux pays qui n'ont jamais connu le système totalitaire une réflexion de leurs expériences. « J'ai l'impression », a-t-il dit, «que nous n'avons pas encore réussi à dire clairement ce que nous avions vécu. Moi, je vois le noyau de cette étrange expérience dans la capacité du régime communiste d'étendre une ombre de complicité sur l'ensemble de la société de façon à ce que tous les citoyens soient impliqués, tout en étant les victimes du régime ».
Mais selon Vaclav Havel, c'est aussi l'Occident qui a ses comptes à régler à l'égard des pays d'Europe centrale et orientale. Il a sa part de responsabilité dans l'existence du monde postcommuniste, estime-t-il.
Samedi, le deuxième jour de la conférence, les participants ont débatu du rôle des médias, de la culture politique, du nationalisme et des minorités ethniques.
La prochaine conférence qui sera consacrée à l'intégration européenne aura lieu, tout probablement, en Pologne.