La situation autour de la Télévision tchèque
La crise, autour de la Télévision tchèque approche, semble-t-il, de son dénouement. Elle a commencé, rappelons-le, à la veille des fêtes de Noël, par la révocation du directeur Dusan Chmelicek et la nomination précipitée de Jiri Hodac.
La crise, autour de la Télévision tchèque approche, semble-t-il, de son dénouement. Elle a commencé, rappelons-le, à la veille des fêtes de Noël, par la révocation du directeur Dusan Chmelicek et la nomination précipitée de Jiri Hodac. La réaction aux décisions du Conseil de la Télévision a été immédiate et radicale : les journalistes des Actualités (journal télévisé) ont refusé de respecter la nouvelle direction et ont occupé les locaux pour continuer à diffuser « clandestinement ». Le premier janvier, ils sont entrés en grève, en commun avec la majorité des employés de la Télévision. La grève a été accompagnée d'un important soutien des citoyens, sous forme de manifestations, dont la plus grande a eu lieu sur la place Venceslas. La défense de la liberté d'expression, et le combat contre les pressions politiques sur les médias publics - voilà les principaux mots d'ordre de ces jours-là... Jiri Hodac a démissionné, environ trois semaines après sa nomination. Depuis, à la tête de la Télévision tchèque se trouvent trois personnes, venues avec Jiri Hodac, que les grèvistes refusent toujours de respecter. Entretemps, la Chambre des députés a voté un amendement à la loi sur la Télévision tchèque, en vue de dépolitiser, dorénavant, l'élection et la composition du Conseil concerné, un amendement jugé, pourtant, comme controversé... Avant qu'un nouveau Conseil ne soit nommé, la Chambre des députés devrait élire, ce vendredi, un directeur intérimaire. Au programme de la Chambre, ce mardi, l'audition des candidats... En attendant, les employés de la Télévision tchèque poursuivent leur grève.