La Tchéquie dans la lutte contre le réchauffement climatique

Photo: Commission européenne
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L'accord qualifié d'historique sur la lutte contre le réchauffement climatique a été trouvé vendredi, au sommet de l'UE à Bruxelles. Avec quels objectifs la République tchèque repart de ce sommet ?

Photo: Commission européenne
La République tchèque a donné son accord à la liste ambitieuse des objectifs à réaliser d'ici à 2020 : une réduction de 20% des émissions de gaz à effet de serre, une économie d'énergie de 20% et une part de 20% pour la consommation d'énergies renouvelables. Cet accord est le résultat d'un compromis. 20 % serait trop pour la République tchèque et si elle s'est engagée à accomplir ces objectifs c'est parce que tous les Etats membres n'auront pas le même effort à fournir. En effet, l'accord concerne l'UE dans son ensemble et il est différencié à l'égard de ses différents membres, c'est-à-dire il respecte leurs particularités et leurs possibilités. En plus, les quotas concrets feront encore l'objet de négociations entre la République tchèque et la Commission européenne.

Comme il a été souligné à Bruxelles par le Premier ministre, Mirek Topolanek, les sources d'énergies renouvelables sont limitées en République tchèque, comparé aux pays du littoral, par exemple, qui peuvent utiliser l'énergie solaire, les effets des marées et du vent. La principale source d'énergie renouvelable en Tchéquie, c'est la biomasse.

Martin Bursik,  photo: CTK
La nouvelle stratégie de lutte contre le changement climatique trouvée à Bruxelles est un défi non seulement pour l'industrie énergétique, mais aussi pour l'agriculture et l'industrie. L'orientation vers les technologiques d'innovation peut apporter des économies et de nouveaux emplois, estime le ministre de l'Environnement, Martin Bursik :

« C'est un signe aux agriculteurs, aux investisseurs, aux chercheurs qu'il y aura une forte demande de ces technologies dans toute l'Europe, ce qui réduira le coût des investissements et, par la suite, le prix de production de l'énergie et de la chaleur, ce qui est, à mon sens, un tournant sans précédent. »

Autre point à retenir du sommet énergétique de Bruxelles que la République tchèque accueille, à savoir une réhabilitation modérée de l'énergie nucléaire : celle-ci a été reconnue en tant qu'énergie non génératrice de gaz à effet de serre et le sommet a ouvert la voie vers un débat sur les opportunités, mais aussi les risques, du nucléaire.