La Tchéquie désire augmenter sa présence au Congo
La République démocratique du Congo, l'ancien Zaïre, attire les investisseurs étrangers depuis les premières élections libres dans le pays depuis quarante ans, en 2006. La Tchéquie ne voudrait pas rester à l'écart.
Kinshasa, Katanga, le Zaïre, des noms familiers à Radio Prague dans le passé. En effet, c'est dans cette ancienne colonie belge que Radio Prague comptait le plus d'auditeurs sur le continent africain. Le régime communiste de l'ancienne Tchécoslovaquie entretenait d'ailleurs d'étroites relations avec celui du dictateur Mobutu. Les relations se sont dégradées au cours des dernières décennies et la guerre civile sévissant dans le troisième pays africain par sa superficie et l'un des plus riches a, peut-être, conduit le gouvernement tchèque à penser à la liquidation de la représentation diplomatique de la République tchèque à Kinshasa, en 2006. Mauvais choix, mal vu par l'Union européenne, car c'était en cette année que l'ancien Zaïre, devenue République démocratique du Congo, retrouvait la démocratie après quarante ans, avec les premières élections libres et l'entrée en fonction du président Joseph Kaliba.
La Tchéquie est, pourtant, resté un partenaire privilégié du Congo. Ce mois-ci, une importante délégation des représentants de l'entreprise publique pour l'énergétique, la SNEL, arrive en Tchéquie pour offrir des commandes aux sociétés tchèques. L'entreprise CKD Blansko Engineering est sur le point de signer un contrat d'une valeur d'un million et demi d'euros portant sur la reconstruction de trois centrales hydrauliques dans la région de Katanga. CKD Blansko avait déjà fourni, ces dernières années, six turbines d'une valeur de deux millions et demi d'euros. Les firmes tchèques peuvent vraiment compter sur de vastes investissements au Congo. D'après le chargé d'affaires tchèque à Kinshasa, Jan Filipensky, le président Kabila désire équiper la capitale d'autobus et de trolleybus tchèques. Pourquoi ? Parce que, toujours selon le chargé d'affaires, le vice-ministre des Affaires étrangères pour les relations économiques extérieures de la Tchéquie, David Gladis, est devenu un grand ami du président congolais, lors de son séjour à Kinshasa, à l'occasion des cérémonies d'entrée en fonction de Joseph Kaliba. Gladis aurait été reçu avec les honneurs dûs à un chef d'Etat, le président congolais mettant même à sa disposition son hélicoptère pour visiter « de haut » les centrales hydrauliques sur le cours du Congo. Josef Kaliba désire aussi venir en visite officielle en Tchéquie à la moitié de cette année et rencontrer le président Vaclav Klaus. David Gladis affirme : « Le Congo est appelé à jouer, à l'avenir, le rôle de puissance régionale en Afrique. Il ne serait pas souhaitable que la Tchéquie le quitte ».