Le gouvernement Vladimir Spidla s'en va. Il sera remplacé, très probablement, par le cabinet composé par le nouveau Premier ministre, Stanislav Gross. Ce dernier fait les dernières retouches à la composition du nouveau cabinet pour lequel il a déjà trouvé l'appui chez les partenaires de la coalition, les chrétiens-démocrates et l'Union de la liberté - Union démocratique.
Ce lundi, les représentants de ces partis et de la social-démocratie ont signé, à la Chambre des députés, l'accord de coalition, et ils préparent déjà la déclaration de politique générale du nouveau gouvernement. Le document devrait être soumis à la Chambre des députés le 20 août. Les politologues estiment que le cabinet Gross obtiendra très probablement la motion de soutien à la Chambre et cela malgré le fait qu'il ne dispose que d'une majorité serrée d'une voix et que certains députés sociaux-démocrates ne cachent pas leur déception face à la composition du nouveau cabinet. Dans ce cabinet, d'ailleurs, on ne trouvera que six nouveaux visages, douze ministres seront reconduits.
Vladimir Spidla, photo: CTK
Parmi les priorités du nouveau gouvernement figurent le soutien à l'entreprise, à l'enseignement et à la famille, ainsi que la lutte contre le chômage. Stanislav Gross ajoute : "Il s'agit, aussi, de la qualité de la vie à la campagne et de la protection de l'environnement. Bien sûr, il y aura aussi un certain nombre d'autres thèmes qui seront définis dans la déclaration programme du gouvernement, mais le dernier des thèmes les plus importants est l'assainissement des finances publiques. Nous visons la réalisation des critères qui nous permettront, dans les délais fixés, d'entrer dans l'Union monétaire européenne."
Le Premier ministre sortant, Vladimir Spidla, estime que la conception générale de son gouvernement était bonne. Le peu de changements avec lesquels on a composé le nouveau gouvernement, démontre, d'après lui, que la chute de son cabinet serait due aux doutes que sa politique éveillait auprès de certains membres de la social-démocratie. Il ne pense pas que son échec serait dû, surtout, à son incapacité d'entrer en communication plus étroite avec les membres de son parti:"Vous savez, la communication est un terme abstrait, et il ne vaut pas la peine d'en parler très largement. Il est vrai que je menais la social-démocratie d'une façon réaliste, et cela s'est heurté à une résistance au sein du parti. On doutait tout simplement de la justesse de ma méthode."