L'actualité culturelle, à Prague
L'orchestre symphonique de la Radiodiffusion tchèque est l'un des orchestres tchèques jouissant d'une très longue tradition. Il a entamé sa 78e saison par un concert donné, ce mardi, salle Rodolphinum de Prague, avec un programme étant à même de satisfaire un public exigeant. Son chef d'orchestre, Vladimir Valek, nous l'a confirmé.
« Nous avons choisi pour ce concert d'ouverture l'oeuvre de Richard Strauss, « La Vie des héros », qui est en quelque sorte une pierre de touche des qualités de chaque orchestre et qui est exigeante notamment pour les joueurs d'instruments à vent. « Le Poème », de Zdenek Fibich, dont le public ne se lassera probablement jamais, tellement il est populaire, a clôturé notre premier concert », dit Valek..
Dans le domaine du cinéma, deux rétrospectives intéressantes sont à retenir, ces jours-ci à Prague. Le cinéma Ponrepo présente jusqu'à la fin octobre une collection unique de mélos mexicains, sous le titre « Sueur, larmes et sang ». Le réalisateur Emilio Fernandez est la principale figure de la rétrospective, au menu de laquelle ne manque pas le nom de Louis Bunuel et son film « Susanna la perverse » qu'il avait tourné lors de son séjour au Mexique... C'est le récit d'une jeune fille qui réussit à s'échapper par une nuit d'orage d'une maison de redressement. Recueillie dans une hacienda, où elle trouve un emploi de domestique, Susanne ne tarde pas à séduire tous les hommes...
Un autre cinéma de Prague, Palace Cinema Slovansky dum, accueille pratiquement au même moment, du 7 au 13 octobre, une rétrospective de films russes qui est une manifestation très officielle, organisée par les ministères de la Culture des deux pays.
En ce qui concerne le public tchèque, son coeur bat en ce moment pour le nouveau film du jeune Jan Hrebejk, « Up and down », Horem padem, qui remplit les salles avec déjà près de 250 000 spectateurs, depuis sa sortie sur les écrans voilà quelques semaines. Comédie amère, le film représente une mosaïque de différents destins et histoires contemporains, tous tout aussi drôles qu'émouvants. Le réalisateur espère voir le film sélectionné parmi les cinq candidats à l'Oscar du meilleur film étranger. Ce serait sa troisième candidature déjà.Côté arts plastiques, l'intérêt est tourné vers l'exposition de tableaux, gravures et aquarelles, dans la Galerie la Femme à l'Hôtel de ville de la vieille Ville de Prague, et qui est une confrontation de plasticiens tchèques et canadiens. Elle a lieu du 7 au 20 octobre.
« Miss Saigon », la célèbre pièce musicale du duo Boublil-Schönberg, sera montée, bientôt, à Prague. Sa première étant prévue pour le 9 décembre prochain, ses préparatifs sont désormais rigoureusement suivis par les médias... Une preuve que le succès des comédies musicales en Tchéquie, qui a commencé avec la chute du régime communiste, est loin de tarir...