L'administration électronique et l'e-gouvernement au coeur de la visite à Prague du Secrétaire d'Etat français chargé de la Réforme de l'Etat
Le Forum 2005 des Décideurs Publics, organisé par la société américaine Microsoft, plus gros éditeur de logiciels informatiques au monde, se tenait, mardi et mercredi, à Prague. Avant l'intervention de son président, Bill Gates, plus de 500 représentants de gouvernement et d'entreprises spécalisées dans les technologies de l'information ont pu discuter, entre autres, de l'administration électronique et de l'e-gouvernement, c'est à dire de l'usage d'Internet à des fins de service public. Explications plus concrètes avec le Secrétaire d'Etat français chargé de la Réforme de l'Etat, Eric Woerth, présent à la conférence :
-Lors de votre visite à Prague, vous avez également rencontré le ministre tchèque des technologies de l'Information, M. Vladimir Mlynar. Quelle a été la nature de vos entretiens ?
« D'abord, nous avons fait connaissance. Nous avons échangé nos informations sur l'état de l'évolution de l'e-administration dans nos pays respectifs. On s'aperçoit que, souvent, on rencontre les mêmes problèmes, même si on n'a pas toujours les mêmes solutions. Par exemple, en France, nous sommes très attentifs au fait de ne pas avoir un numéro unique d'identification qui vous permette, d'une certaine manière, d'avoir accès à une sorte de grande base de données. Ce n'est pas notre culture. Nous souhaitons vraiment conserver la vie publique et la vie privée, nous y faisons très attention. Dans d'autres pays, comme en Suède, c'est moins le cas. Cela a l'air d'être moins le cas aussi en Tchécoslovaquie, enfin... en Tchéquie. En tout cas, il y a beaucoup de points communs. Il y a la sécurité, l'interopérabilité, c'est à dire la capacité à rendre compatibles des systèmes. Il y a aussi l'ouverture de portails, de sorte à ce qu'il n'y ait qu'une porte d'entrée électronique vers l'administration. L'Etat tchèque l'a fait, l'Etat français aussi, il faut que nous échangions sur ce sujet. Je pense donc que nous avons pas mal de sujets d'échange. Le ministre m'a également interrogé sur l'utilisation, non pas uniquement de l'électronique, mais aussi du téléphone. En France, suite à une demande du Premier ministre, nous avons créé, il y a quelques mois, un centre d'appel qui permet d'entrer en contact, par téléphone, avec des gens, et non pas des ordinateurs, et d'obtenir des informations sur les principales formalités administratives, comme c'est le cas dans beaucoup d'entreprises privées. En France, c'est désormais possible, et c'est quelque chose qui a beaucoup intéressé le ministre tchèque. Je crois qu'il doit venir en France au printemps, et je l'ai invité à venir pour continuer à échanger avec nous. »