L’Afrique, un marché encore largement inexploré pour les sociétés tchèques
23 milliards de couronnes (850 millions d’euros) : tel a été le montant du volume total des exportations tchèques en Afrique à l’issue du premier semestre de cette année. Même s’il s’agit d’un chiffre en légère augmentation par rapport à 2014, le ministère de l’Industrie et du Commerce estime que le continent possède un potentiel bien plus important.
Actuellement, l’Afrique du Sud, l’Egypte, l’Algérie, le Maroc et la Tunisie sont les pays destinataires d’environ 80% des exportations tchèques. Mais le ministère de l’Industrie et du Commerce souhaite que les sociétés tchèques, tout en continuant à développer ces marchés, s’intéressent également de plus près aux pays de l’Afrique subsaharienne et à l’Angola. Pour cela, il convient de renouer avec la tradition des livraisons, entre autres, de machines, d’équipements industriels et de technologies, comme cela était le cas par le passé à l’époque de la Tchécoslovaquie.
L’énergétique, les infrastructures de transport, l’agriculture et plus généralement l’agroalimentaire avec par exemple la brasserie, sont quelques-uns des autres principaux secteurs d’activité dans lesquels les perspectives de développement sont vastes et dans lesquels les entreprises tchèques disposent d’un important savoir-faire. Concernant ces différents points, le ministre Jan Mládek a précisé que le Maroc pouvait constituer un pays cible, celui-ci ayant l’ambition de constituer un pont entre l’Europe et une Afrique subsaharienne plus difficile d’accès.
Directeur du département en charge de la diplomatie économique au ministère des Affaires étrangères, Miloslav Stašek reconnaît que l’Afrique ne fait encore l’objet que d’un trop faible intérêt en l’Europe. Pour y remédier, la priorité pour la République tchèque sera donc dans un premier temps de renforcer les sections économiques dans les pays où elle possède des ambassades et en Angola, où vivent des milliers de personnes qui ont fait leurs études en Tchécoslovaquie.