L'Association franco-tchèque d'Aquitaine
La chanteuse soprano d'origine tchèque Stella Maris est présidente de la très active Association franco-tchèque d'Aquitaine. Cette semaine, elle était de passage à Prague, accompagnée de William Sirben, trésorier de l'Association. Avant leur départ pour Brno, capitale de Moravie, nous avons eu l'occasion de les accueillir dans nos studios. Ensemble, ils nous présentent leur Association, ses activités et ses objectifs :
Stella Maris :« L'association a été créée en 1998, elle se consacre aux échanges culturels entre la France et la République tchèque. Nos activités sont surtout basées sur les échanges entre orchestres et chorales, tant pour les adultes que pour les enfants, nous organisons des concerts lyriques aussi, des expositions de tableaux, des conférences, etc. »
-Y a-t'il d'autres associations franco-tchèques comme la vôtre en France, voire dans d'autres pays francophones ?
S.M. :« Nous avons des relations, nous nous rencontrons une fois par an à Paris. Il y a, je pense, six associations franco-tchèques ou franco-tchéco-slovaques en France. »
-Quel intérêt vous portent les Français ?
William Sirben :« C'est une découverte de la culture tchèque qui paraît un peu lointaine pour les Français. Nous essayons de rapprocher les deux cultures, et souvent, les Français s'aperçoivent que les deux cultures sont très proches et qu'il y a des choses très intéressantes à découvrir. »
S.M. :« Il y a 2000 kilomètres entre l'Aquitaine et la Tchéquie, donc ils connaissent bien sur Prague, mais point, c'est tout ! Donc, on s'efforce de faire découvrir un peu plus. »
W.S. :« Tout à fait. Nous essayons d'élargir la connaissance de ce pays pour éviter que celle-ci se limite seulement à Prague, mais à toutes les différentes provinces et villes de ce pays qui sont aussi très intéressantes à découvrir. »
-Quelles sont les questions que les gens vous posent le plus souvent ?
W.S :« Elles ont très diverses : sur le niveau de vie, on nous demande souvent comment se passe la vie, quels sont les salaires, le coût de la vie, l'inflation... les Français font un peu l'amalgame de tous les pays d'Europe centrale. »
S.M. :« Voilà. Il y a quinze jours, nous avions rencontré une journaliste, que j'ai de nouveau rencontré en République tchèque la semaine dernière, et elle était très, très surprise du niveau de vie en Tchéquie par rapport à celui de la Bulgarie et même de la Pologne. Elle disait : « Mais, il n'y rien à faire, vous êtes dans l'Europe. Vous avez un niveau bien élevé. »»
-Avez-vous ressenti un intérêt grandissant des Français par rapport à l'entrée prochaine de la République tchèque dans l'Union européenne ?
S.M. :« Pas forcément... »
W.S. :« Pas encore. Les Français sont encore un petit peu timides. Ils n'osent pas, ils ne font pas encore la démarche, l'effort pour découvrir et mieux connaître leurs voisins. »
S.M. :« Quoique... Quand je parle avec des Tchèques, ils me disent qu'il y a beaucoup d'entreprises françaises qui sont venues en Tchéquie. Quand je parle avec les jeunes, je me rends compte aussi que l'envie est désormais plus grande d'apprendre la langue française. Ca fait plaisir quand même. »
W.S. :« Disons que la motivation est, actuellement, beaucoup plus sensible au niveau universitaire, des étudiants. La nouvelle génération s'intéresse un petit peu plus à l'ouverture, à l'élargissement de l'Europe. Ils se sentent plus concernés que la génération des gens de 40-50 ans. »
S.M. :« ...Parce qu'ils sont inquiets. Qu'est-ce que ça va donner ? Pourquoi ? Bref, ils sont un peu perdus. »