Le 10ème anniversaire du sacre de l'archevêque Miloslav Vlk
Il y a dix ans a eu lieu le sacre du nouvel archevêque de Prague. C'était Miloslav Vlk qui succédait à ce poste au cardinal Frantisek Tomasek, figure presque légendaire de l'Eglise catholique tchèque. Vaclav Richter.
Il y a dix ans, Miloslav Vlk n'était connu que dans les milieux ecclésiastiques et parmi les anciens dissidents. Aujourd'hui on peut dire que le cardinal Vlk est une personnalité importante non seulement au sein de l'Eglise mais aussi dans la vie publique tchèque. Pourtant son chemin vers le sommet de l'Eglise catholique tchèque n'était pas facile. Après les études à la faculté de théologie de Litomerice, il est devenu secrétaire de l'évêché de Ceské Budejovice en Bohême du sud et, à partir de 1971, administrateur de plusieurs paroisses dans cette région. En 1978, le régime communiste a retiré à Miloslav Vlk l'autorisation d'exercer les fonctions sacerdotales et il s'est mis à travailler comme laveur de carreaux. Il n'a recouvré son autorisation qu'en 1989. En 1990 il a été sacré déjà évêque de Ceske Budejovice et, une année plus tard, il est devenu primat de l'Eglise catholique tchèque. En 1993 il a été élu, en tant que premier prélat d'Europe de l'est, à la présidence du Conseil des conférences épiscopales européennes qu'il allait diriger jusqu'au mois d'avril de cette année. Pendant quelque temps on entendait même des rumeurs sur son éventuelle candidature au Saint-Siège, rumeurs que le cardinal Vlk n'a jamais confirmées. Le cardinal estime qu'au cours de la dernière décennie, l'Eglise catholique tchèque a fait un effort considérable pour mobiliser les laïcs, mais aussi pour former de nouveaux prêtres. Parmi les grands moments de sa carrière, il y a le symposium international au Vatican, en 1999, sur Jan Hus, réformateur accusé d'hérésie et brûlé vif à Constance en 1415. Lors du symposium, le pape a reconnu que Jan Hus avait sa place parmi les réformateurs de l'Eglise. Miloslav Vlk a largement contribué aussi à la coopération oecuménique des Eglises chrétiennes tchèques. Il a été moins heureux dans ses initiatives en vue de rapprocher l'Eglise et la majorité de la population tchèque et dans ses efforts en vue de réformer le rapport entre l'Eglise et l'Etat.