Des points de discorde entre l'Etat et l'Eglise s'aiguisent

Christoph Schönborn et Jan Graubner, photo: CTK

L'Eglise et l'Etat tchèque ont de la peine à s'entendre. Le Vatican, pour sa part, exprime son mécontenement, le traité entre le Saint-Siège et la Tchéquie ayant été rejeté, récemment, par les parlementaires. Une information d'Alena Gebertova.

Christoph Schönborn et Jan Graubner,  photo: CTK
Près de quatorze ans après la chute du régime communiste, les relations entre l'Eglise catholique, première Eglise dans le pays, et l'Etat tchèque ne sont pas bonnes. Le financeMartina Navratilova, photo: CTKment et la restitution des biens à l'Eglise demeurent les principaux points de litige. Selon les hauts dignitaires de l'Eglise, le premier coupable serait le ministre de la Culture, Pavel Dostal, qui gère les Eglises. Les acteurs de la mésentente n'hésitent plus, dorénavant, à manifester en public leur discorde. L'archevêque d'Olomouc, Jan Graubner, estime que le ministère concerné empêche l'Eglise catholique de développer ses activités, notamment dans le domaine caritatif. Le cardinal Miloslav Vlk est allé plus loin encore, ces jours-ci, en déclarant, lors des assises de la Conférence épiscopale tchèque à Velehrad : « La façon dont le ministre Pavel Dostal a traité l'Eglise a toujours été négative ». Le ministre Dostal se défend en prétendant que la liberté des Eglises en Tchéquie est très grande. Le problème est, dit-il, que les relations avec l'Eglise catholique sont, dès le début, marquées par la méfiance mutuelle.

La remise des compétences, relevant aujourd'hui du ministère de la Culture, au vice-président du cabinet, Petr Mares, prévue pour le 1er janvier 2004, sera-elle un remède ? L'Eglise catholique est sur ce point optimiste, la solution plaît également au ministre Dostal.

Le Vatican ne semble pas avoir, lui non plus, des rapports particulièrement heureux avec l'Etat tchèque, car le traité entre les deux Etats n'est pas encore entré en vigueur. Après que celui-ci ait été signé, il y a juste un an, il vient d'être rejeté par les parlementaires. Le Vatican exprime ses regrets et demande au cabinet tchèque : la République tchèque est-elle vraiment intéressée à un pareil traité ?