Le baccalauréat national dès 2010 dans les écoles secondaires tchèques
La réforme du baccalauréat a obtenu l’aval de la chambre basse du parlement. Les députés des partis de coalition aussi bien que ceux de l’opposition ont donné, mercredi, leur feu vert à l’instauration du baccalauréat national à deux niveaux dès l’an 2010.
Le baccalauréat national à deux vitesses, ainsi pourrait-on caractériser le nouveau concept de « l’examen de maturité » (maturita) que les écoles secondaires tchèques devraient introduire dans la pratique dès l’année scolaire 2010.
Qu’est-ce qui changera par rapport à la situation actuelle ? Comme le mot national qui figure dans l’appellation du nouveau baccalauréat le laisse entendre, ce sera le caractère unique du bac dans tous les lycées. Les examens auront deux niveaux : le premier sera commun à tous les étudiants, le deuxième, plus exigeant, est destiné notamment aux étudiants souhaitant continuer leurs études dans les écoles supérieures. Le premier degré unique se composera de deux examens obligatoires: la langue tchèque et une langue étrangère. Pour le troisième examen dit de profil, les étudiants auront à choisir entre les mathématiques, l’éducation civique, les sciences sociales et l’informatique. Le degré supérieur du baccalauréat comprendra encore deux ou trois autres matières.
Selon le ministre de l’Education Ondřej Liška, l’introduction du baccalauréat national rendra la situation plus transparente et rapprochera le niveau des examens de maturité qui diffère, aujourd’hui, d’une école à l’autre:
« Le baccalauréat unique donnera la possibilité de comparer. Il améliorera la perspective des étudiants de se faire valoir, que ce soit dans la pratique, sur le marché du travail, ou dans leurs études supérieures. Tel qu’il a été adopté par les députés, le baccalauréat national représentera dans le système scolaire tchèque relativement décentralisé un élément d’unification. »
La députée chrétienne-démocrate Michaela Šojdrová explique pourquoi un baccalauréat à deux niveaux :
« Il s’agit de la partie commune, dite nationale du baccalauréat qui sera du niveau fondamental et unique. Pour les étudiants plus ambitieux qui le souhaiteront, il y aura la possibilité de passer le bac du niveau supérieur. L’idée de départ était que le baccalauréat permette une vérification standard des résultats obtenus par les étudiants des écoles secondaires et que le premier niveau fondamental soit obligatoire pour tous. »
Michaela Šojdrová suppose aussi que le résultat du baccalauréat puisse jouer un rôle plus important lors des examens d’admission dans les écoles supérieures. Certains partisans du baccalauréat national vont plus loin encore, en espérant que le baccalauréat remplace, à l’avenir, les examens d’admission à l’université. Le nouveau concept du baccalauréat national à deux niveaux a été adopté par la Chambre des députés en procédure accélérée et c’est maintenant au Sénat de l’examiner.