Une nouvelle fois, le baccalauréat national a été remis en cause

Le lancement du baccalauréat national unique à partir de 2010 ne semble pas aussi évident que l’avait assuré, au mois de mai, la nouvelle ministre de l’Education Miroslava Kopicová. Son report de deux ans est demandé tant par l’ODS de centre-droit que par la social-démocratie. Après le rejet, ce mercredi, du projet soumis aux députés par le ČSSD, celui de l’ODS proposant d’adopter un amendement en régime accéléré, reste toujours en jeu. Le concept est refusé également par les étudiants qui ont convoqué pour ce vendredi une manifestation devant le siège du ministère.

Et les arguments pour et contre ? Pour la ministre Miroslava Kopicová, le concept du baccalauréat unique est bien préparé et tout retard serait irresponsable et coûterait au budget de l’enseignement 100 millions de couronnes puisées à cette fin dans les fonds européens :

« Je suis membre d’un cabinet qui a intégré l’introduction du baccalauréat national à son programme et je trouve indispensable de commencer à le réaliser dans la pratique. »

Le sens de l’instauration d’un baccalauréat unique est de garantir un niveau comparable de cet examen dans tous les établissements secondaires du pays. C’est ce que confirme Ondřej Liška, prédécesseur de la ministre actuelle :

« Le baccalauréat national est enfin, après des dizaines d’années, une possibilité de vérifier avec quel niveau et avec quelle qualité d’enseignement les jeunes gens entrent dans la vie active. »

Pour le chef de l’association des directeurs des lycées Alfred Dytrt, les tentatives visant à un report témoignent de ce que les élections législatives approchent et que tout thème concernant l’enseignement est bon pour la campagne électorale qui s’annonce chaude.

Les étudiants quant à eux se plaignent d’être mal informés de ce qui les attend. Ils sont d’accord avec le député ODS Walter Bartoš selon lequel il existe deux obstacles majeurs pour lancer le système unique : la préparation logistique insuffisante des écoles secondaires et une mauvaise communication avec les écoles supérieures qui ne sont pas adaptées à ce changement. Car à l’avenir le baccalauréat unique pourrait remplacer les examens d’admission aux écoles supérieures. Les étudiants des écoles secondaires sont en ce moment au nombre de plus de 50 000 à protester sur le portail Facebook. Si le report n’est pas obtenu, près de 95 000 étudiants d’environ 1300 écoles secondaires seront concernés, en 2010, par le nouveau baccalauréat national qui comprend deux examens obligatoires et au maximum trois examens facultatifs au choix de l’élève.