Le blocage de la frontière tchéco-autrichienne se poursuit

La crise entre la République tchèque et l'Autriche ne semble pas se terminer. Le blocage de certains passages frontière se poursuit, ce qui ne facilite pas, naturellement, le dialogue. Informations par Alain Slivinsky.

Le blocage de la frontière tchéco-autrichienne devait se terminer lundi soir. Les principaux leaders des opposants à la centrale nucléaire de Temelin ne sont pas satisfaits des résultats du dialogue entamé, mardi dernier, entre les chefs des gouvernements tchèque et autrichien. Le Premier ministre tchèque, Milos Zeman, est univoque : le blocage bloque, c'est le cas de le dire, non seulement la frontière, mais aussi toute possibilité de dialogue. Samedi, le chancelier autrichien, Wolfgang Schüssel, a tenté de persuader les opposants à Temelin d'arrêter leurs actions... Effort inutile : Josef Pühringer, de l'Initiative de la Haute-Autriche, refuse tout appel à la conciliation en déclarant qu'il n'obéira pas à Zeman ou Schüssel. D'après lui, le chancelier autrichien a échoué, dans le dialogue avec la partie tchèque, car il n'a pas réussi à imposer l'arrêt de Temelin. Pour l'instant, on ne sait pas quelle sera la position du gouvernement autrichien à l'égard des manifestants. Dans une émission télévisée, le Premier ministre tchèque à été ferme : il ne voit pas pourquoi continuer le dialogue avec un gouvernement faible, incapable d'assurer la liberté de circulation à ses propres frontières. Derrière les problèmes tchéco-autrichiens, Milos Zeman voit l'influence du dirigeant du Parti libéral, Jörg Haider. Si le blocage de la frontière ne se termine pas, le gouvernement tchèque demandera à la Slovaquie et l'Allemagne d'assurer des trajets de remplacement. Le gouvernement a aussi déposé une plainte auprès de l'Union européenne, car il s'agit aussi des frontières extérieures de celle-ci. Le cabinet tchèque compte aussi demander des dommages et intérêts pour les transporteurs routiers et les autres victimes du blocage au gouvernement autrichien, d'après les clauses du droit commercial international. La nervosité des chauffeurs, aux passages frontière bloqués, augmente, et il serait vraiment bon de régler cette situation.