Le cardinal et archevêque de Prague prend sa retraite cette année
Le cardinal et archevêque de Prague, Miloslav Vlk, a annoncé qu’il prendrait sa retraite cette année, mais pas avant la visite du pape Benoît XVI en Tchéquie, prévue pour la fin du mois de septembre. Comment se présente la procédure de succession et qui pourrait continuer sa mission ?
Les milieux bien informés affirment que la procédure de la succession à Miloslav Vlk a déjà commencé. Il s’agit de ce qu’on appelle la « terna », un dossier établi par le nonce apostolique sur la base d’une liste de trois noms de prêtres qui pourraient prétendre à la fonction d’archevêque. Cette liste est envoyée par les évêques, des prêtres choisis et des laïcs dont les noms sont tenus secrets. Qu’en est-il de la succession de Miloslav Vlk ? Réponse à cette question par le porte-parole de l’archevêché de Prague, Aleš Pištora :
« Tout ce qui touche les trois successeurs possibles de Monseigneur le cardinal est gardé dans le plus grand secret. La conférence épiscopale est la seule à être informée, et c’est elle qui a remis cette terna au nonce apostolique. Celui-ci la remettra ensuite, accompagnée de ses commentaires, au pape. »
D’après le cardinal Miloslav Vlk, la nomination du nouvel archevêque de Prague pourrait avoir lieu en octobre ou novembre prochain. Le pape peut suivre les recommandations du nonce apostolique et choisir l’archevêque parmi les trois prêtres proposés dans la terna, mais il peut aussi nommer un tout autre prêtre. Qui sera le successeur du cardinal Vlk, très actif dans le dossier des rapports entre l’Etat et l’Eglise, des biens de celle-ci, surtout à propos de la cathédrale Saint-Guy de Prague ? On parle beaucoup de l’archevêque d’Olomouc, Jan Graubner, très proche dans ses idées et ses opinions du pape Benoît XVI. Les noms d’autres prêtres sont aussi évoqués, dont le plus connu est certainement celui de l’évêque pragois Václav Malý, qui s’est fait remarquer pendant et après la Révolution de velours de 1989. Pourtant, il nous faudra vraiment attendre la décision du Saint-siège, car toutes les questions qui touchent la nomination de ses fonctionnaires sont l’objet du secret et sa violation est sanctionnée par de lourdes punitions.