Le chef de la ČSSD exclut toute collaboration gouvernementale avec les communistes
Avant le congrès du parti social-démocrate qui commence ce week-end, son président Jiří Paroubek a exclu toute collaboration au niveau national avec le parti communiste.
En effet, les élections législatives de 2010 approchent, et à en croire les sondages, la ČSSD est leur grand favori. Une baisse légère des intentions de vote au profit de l’ODS qu’elle a accusée, ces dernières semaines, pourrait être, selon certains commentateurs, justement la raison du durcissement du ton envers les communistes. Jiří Paroubek se veut rassurant : son parti n’a pas commis de faute politique grave qui serait la cause de cette baisse :
« Nous n’avons certainement pas commis une faute en votant contre les missions étrangères tchèques, car 73% de nos électeurs sont contre. Quant aux taxes de régulation pour les soins médicaux que nous voulons supprimer, 10% seulement de la population les paient, et pour ce qui est du Traité de Lisbonne, 68 % de nos électeurs soutiennent sa ratification. »Le chef des communistes, Vojtěch Filip, a réagi à la déclaration de Jiří Paroubek en la qualifiant d’exemple de rhétorique ronflante et de tentative de marginaliser le parti communiste pour acquérir ses électeurs. Le quotidien MfD qui est le premier à publier la position de la ČSSD avant son congrès la considère comme une nouvelle confirmation de la réputation de Jiří Paroubek comme étant un politicien louvoyant, en l’illustrant par sa coopération avec les communistes à la Chambre des députés. La veille du congrès, Jiří Paroubek a dit à la Radio tchèque quelles sont ses priorités :
« Œuvrer en vue d’obtenir la victoire aux élections législatives, ainsi qu’aux élections au Parlement européen. A quelques jours de l’ouverture du congrès, nous sommes en train de terminer le programme électoral pour les élections européennes. »
Nous rappellerons que les élections européennes en RT devraient se dérouler les 5 et 6 juin.