Le Comité d'Helsinki dénonce les contrôles à l'aéroport de Prague

Après quelques hésitations, on n'a pas permis, finalement, au Comité tchèque d'Helsinki, organisme surveillant le respect des droits de l'homme, de suivre de près les contrôles britanniques à l'aéroport de Prague. Depuis quelque temps, les agents consulaires britanniques contrôlent les passagers désirant se rendre en Grande-Bretagne, déjà à l'aéroport, et refoulent les personnes qui pourraient demander, sans raison, l'asile politique au Royaume-Uni.

Après quelques hésitations, on n'a pas permis, finalement, au Comité tchèque d'Helsinki, organisme surveillant le respect des droits de l'homme, de suivre de près les contrôles britanniques à l'aéroport de Prague. Depuis quelque temps, les agents consulaires britanniques contrôlent les passagers désirant se rendre en Grande-Bretagne, déjà à l'aéroport, et refoulent les personnes qui pourraient demander, sans raison, l'asile politique au Royaume-Uni. Ils ont refoulé déjà plus d'une centaine de personnes, dont la majorité sont des Roms tchèques, et se sont faits accuser de discrimination. Selon l'ambassade britannique, on ne peut pas admettre la présence de membres du Comité d'Helsinki, car les interrogatoires auxquels on soumet les passagers sont strictement confidentiels. Les membres du Comité sont restés, pourtant, dans le hall de l'aéroport et donnent des conseils aux personnes refoulées. Le Comité a publié une déclaration officielle appelant à la suppression des contrôles britanniques qu'il juge humiliants et indignes de ressortissants tchèques. Il recommande aux personnes refoulées de demander des explications, voire des dédommagements financiers, à l'ambassade de Grande-Bretagne à Prague. Mardi, la police a évacué l'édifice du Conseil britannique à Prague, à cause d'un coup de téléphone anonyme annonçant qu'on avait déposé une bombe dans cette institution. Heureusement, ce n'était qu'une fausse alerte. Selon un sondage, 66 % des Tchèques refusent les contrôles britanniques à l'aéroport, mais 61 % les considèrent, quand même, comme une meilleure solution que la réintroduction de l'obligation de visa pour les ressortissants tchèques.