Le départ de la campagne proeuropéenne en Tchéquie

A la mi-juin, les Tchèques diront dans un référendum leur oui ou leur non à l'adhésion de la République tchèque à l'Union européenne, prévue pour l'an 2004. Comment se présente la campagne proeuropéenne officielle ? Une réponse avec Alena Gebertova.

Oui pour l'adhésion  à l'Union européenne
Le ministère des Affaires étrangères a débloqué pour la campagne proeuropéenne près de 200 millions de couronnes. Quatre mois suffiront-ils à ses promoteurs pour convaincre les Tchèques des avantages de l'adhésion du pays à l'Union européenne ? A en croire les sondages, un peu plus de 60% d'entre eux seulement y seraient favorables. Par ailleurs, de tous les pays candidats, ce sont les Tchèques qui semblent avoir dans ce sens le plus de craintes et de réserves. La hausse des prix, des règlementations défavorisant les petits entrepreneurs, l'afflux de marchandises et d'investissements étrangers sont principale source d'inquiétude des Tchèques.

Or ce sont les catégories qui redoutent le plus l'entrée de la république dans l'Union, qui sont particulièrement visées par l'eurocampagne : des groupes socialement faibles, des gens habitant dans de petites villes ou à la campagne, des personnes âgées, des retraités, des femmes au foyer, des étudiants. L'eurocampagne se veut d'être informative, point persuasive, souligne Jana Adamcova, chargée de la stratégie de communication au ministère des Affaires étrangères. Ainsi on parlera, dans le cadre de la campagne, également de certains risques accompagnant l'adhésion à l'Union. Des panneaux publicitaires, de la publicité à la radio et à la télévision, des annonces dans les journaux, des brochures et des lettres personnelles distribuées parmi la population, des discussions au niveau régional, autant d'outils prévus pour l'eurocampagne en Tchéquie.

A la veille d'un référendum historique, les adversaires tchèques de l'Union européenne entendent lancer, eux aussi, une campagne. Menée dans un esprit profondément anti-européen, elle misera sur les sceptiques et les indécis. Pour l'instant, ces derniers représentent un groupe assez important, en République tchèque.