Le Département d’Etat américain critique la corruption et la situation des minorités en République tchèque
Le rapport annuel du Département d’Etat des Etats-Unis sur les droits de l’homme dans le monde en 2007 évoque la situation dans ce domaine dans de nombreux pays et aussi en République tchèque. Le rapport constate que Prague n’a pas progressé dans la lutte contre la corruption et la protection des minorités.
Selon, Vít Pohanka, correspondant de Český rozhlas (Radio publique tchèque) à Washington, le document critique aussi la situation des minorités en République tchèque :
« C’est justement la mauvaise situation des Roms en République tchèque qui est régulièrement notée dans le rapport préparé tous les ans par le Département d’Etat pour le Congrès américain. D’après le document, les Roms en République tchèque souffrent beaucoup plus souvent que le reste de la population de pauvreté, de chômage, d’analphabétisme et sont discriminés par les autorités. »
Le premier ministre tchèque Mirek Topolánek a déjà fermement rejeté ces informations publiées par le Département d’Etat en s’attaquant à la situation dans le domaine des droits de l’homme aux Etats-Unis. Selon lui, un pays qui tolère la torture de prisonniers est mal placé pour donner des leçons sur les droits de l’homme à la République tchèque. Evidemment, le rapport américain et la réaction du Premier ministre n’ont pas échappé à l’attention des médias. Le commentateur du journal Právo Alexandr Mitrofanov l’a évoquée à la télévision en ces termes :
« Le premier ministre Mirek Topolánek a déclaré que le pays qui tolère la torture des prisonniers ne doit pas nous sermonner en ce qui concerne les droits de l’homme. Ce sont de belles paroles. Seulement, je me demande quelle aurait été la réaction du premier ministre si cette question ne lui avait pas été posée lors d’une conférence de presse dans la villa Kramář, sa résidence officielle, mais lors de sa récente visite à la Maison Blanche. »Le document s’intéresse également à la condition des femmes en Tchéquie et constate qu’elles ne sont pas suffisamment représentées dans la vie politique.